Vendée Globe : Dalin et Richomme main dans la main au Cap Horn ? Le journal de la course
Le Vendée Globe le plus serré de l’histoire ? Ce serait vite oublier la précédente édition, avec une remontée de l’Atlantique en mode Fast & Furious et les bonus de temps accordés aux bienfaiteurs de Kévin Escoffier – dont le futur vainqueur Yannick Bestaven – venus mettre le bazar en fin de course. Mais il faut reconnaître au duel Charlie Dalin/Yoann Richomme son caractère épique, sans doute de la même trempe que celui que s’étaient livrés François Gabart et Armel Le Cléac’h en 2012.
Cap Horn en approche
Le leader sur Paprec-Arkéa et son dauphinn sur Macif-Santé Prévoyance à une poignée de milles derrière sont sur le point d’écrire un nouveau chapitre de leur rivalité naissante dans les eaux tumultueuses du cap Horn. Lequel des deux franchira cette dernière étape symbolique en tête et abordera la remontée finale sous les meilleurs auspices ? Une chose est sûre, leur avance ne risque pas de décroitre avec le retour dans l’Atlantique, où les conditions de vents et de mer leur semblent favorables d’après les prévisions météo à court terme. Le reste de la flotte se disputera les honneurs. Une pensée pour Sébastien Simon, longtemps membre du big 3 (et toujours troisième), distancé et désormais seul face à sa peine au milieu du Pacifique.
Le classement à 15h
1) Yoann Richomme (Parprec Arkéa), à 7.214 milles de l’arrivée
2) Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance), à 1,88 milles du leader
3) Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) à 467,25 nm
4) Thomas Ruyant (Vulnerable) à 1.417,71 nm
5) Jérémie Beyou (Charal), à 1499,29 nm
Romain Attanasio navigue avec un dauphin
Le skippeur sur Fortinet – Best Western risque-t-il la disqualification du Vendée Globe pour sa navigation en binôme avec un sublime dauphin ? Quand même pas. L’Everest des mers a beau être une course en solitaire, elle n’interdit pas la contemplation de la nature. Et puis bon, si ce dauphin peut remonter le moral de ce bon vieux Romain et l’aider dans sa quête de circumnavigation, pourquoi se priver de sa compagnie ?
Des (mauvaises) nouvelles de Marina Foils
Gâchés, les bons calculs et l’audace de l’océan indien. Pour son entrée dans le Pacifique, le bateau de 20 Minutes sur Virtual Regatta a décidé de tout faire à l’envers, pas aidé par un skippeur digital mentalement très peu fiable. Pris de panique à l’approche d’un trou sans vent, celui-ci a multiplié les changements de cap inutiles au lieu d’attendre que le vent revienne et fait du surplace au sud de la Nouvelle-Zélande.
Résultat des courses, non seulement Marina Foils a quitté le top 100.000, mais c’est maintenant le top 200.000 qui menace de s’éloigner. Quand on sait que le bateau d’un de nos journalistes et 700 et l’autre 70.000e, on se demande s’il n’y a pas eu une erreur de casting sur le marin choisi. Supporter les Girondins de Bordeaux est rarement de bon augure.