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Etats-Unis : Joe Biden, le crépuscule d’un président de plus en plus effacé

Alors que les Etats-Unis traversent une crise budgétaire majeure et que Donald Trump s’apprête à reprendre les rênes du pouvoir, Joe Biden, encore président pour quelques semaines, semble avoir déserté la scène publique. A 82 ans, le chef de l’Etat démocrate, diminué physiquement, laisse son administration gérer la tempête, mais son silence interpelle.

Depuis l’échec des négociations au Congrès sur le budget jeudi, les regards se tournent vers la Maison-Blanche. Pourtant, Joe Biden ne s’est pas exprimé, ni par communiqué, ni lors d’apparitions publiques. C’est sa porte-parole, Karine Jean-Pierre, qui a pris le relais, dénonçant lors d’un point presse la responsabilité des républicains dans cet échec : « Ils ont fait exploser le compromis budgétaire […] c’est à eux de régler le problème. »

D’importants signes de fragilité

Cependant, l’attention des journalistes s’est portée sur l’absence du président. Visiblement agacée, Karine Jean-Pierre a répliqué : « Je parle pour le président des Etats-Unis. […] Je parle directement pour lui. » Mais cette déclaration peine à masquer l’effacement de Joe Biden à un moment critique pour son pays. Son retrait s’accompagne également de signes physiques préoccupants.

Lors d’un déplacement en Angola, il a dû être soutenu pour éviter une chute. Au Brésil, un discours donné dans une forêt tropicale s’est terminé de manière troublante : le président a tourné le dos aux caméras avant de disparaître lentement dans le feuillage. Sa faible présence médiatique accentue ce sentiment de fragilité. Lors de ses deux récents voyages internationaux, il n’a tenu aucune conférence de presse, une rupture avec les pratiques habituelles.

Une présidence critiquée et isolée

Joe Biden fait surtout face à un flot croissant de critiques, y compris au sein des médias. Le Wall Street Journal a publié un article décrivant un président de plus en plus isolé, protégé par un agenda allégé et entouré d’une équipe qui le préserve des moments de concentration prolongée. Certains anciens soutiens, comme Chris Cillizza, admettent avoir sous-estimé l’importance de sa santé. « J’aurais dû insister davantage, et plus tôt, pour avoir plus d’informations sur la santé physique et mentale du président », a-t-il expliqué.

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Joe Biden semble désormais se tourner vers sa famille et son héritage personnel. Il a accordé une grâce controversée à son fils Hunter Biden, poursuivi en justice, et s’est recueilli sur la tombe de sa première épouse et de leur fille, mortes en 1972. Lors d’une cérémonie pour son fils Beau, un homme dans l’assistance portait la casquette « Make America Great Again », un rappel de l’hostilité qui entoure encore son mandat.