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Guerre en Ukraine : Escalade meurtrière ce vendredi avec des tirs croisés de missiles sur Kiev et Koursk

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce vendredi 20 décembre 2024, 1.031e jour de la guerre.

Le fait du jour

La riposte. Et la riposte à la riposte. Jeudi, la Russie avait prévenu que les tirs de missiles américains de mercredi ne resteraient « pas sans réponse ». Les habitants de Kiev en ont eu la preuve ce vendredi matin quand les sirènes d’alerte ont retenti. Selon l’armée de l’air ukrainienne, les Russes ont tiré sur la capitale, d’habitude relativement épargnée, cinq missiles balistiques Iskander et 65 drones explosifs. Les frappes ont notamment touché un quartier central cossu de Kiev où le toit d’un immeuble de bureaux de luxe a été partiellement détruit. Une personne a été tuée et treize autres ont été blessés.

Six ambassades situées dans le même immeuble – celles de l’Albanie, de l’Argentine, de l’Autorité palestinienne, de la Macédoine du Nord, du Portugal et du Monténégro – ont été endommagées. « Une nouvelle attaque odieuse contre Kiev. Cette fois contre un bâtiment abritant l’ambassade du Portugal et d’autres services diplomatiques », a dénoncé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sur X.

Mais les Russes aussi ont subi un déluge de feu. Une attaque de missiles ukrainiens, qualifiée de « massive », s’est abattue sur la région frontalière de Koursk. Elle a notamment touché un centre culturel, une école, un établissement d’enseignement supérieur et des bâtiments résidentiels dans la ville de Rylsk, qui compte environ 15.000 habitants. « Selon les données préliminaires, six personnes sont décédées, dont un enfant. 10 blessés ont été transportés à l’hôpital central de Rylsk, dont un mineur de 13 ans », a indiqué le gouverneur Alexandre Khinchteïn sur Telegram. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux russes montrent de nombreux véhicules en feu, des débris jonchant les rues et des bâtiments aux fenêtres ou aux toits éventrés.

Des tirs croisés, meurtriers, qui sentent l’escalade.

La déclaration du jour

« Personne ne négocie pour l’Ukraine, sauf l’Ukraine elle-même » »

La précaution oratoire prise par le chancelier allemand Olaf Scholz ce vendredi au moment d’annoncer qu’il allait reparler à Vladimir Poutine, cinq semaines après son entretien téléphonique avec le dirigeant russe, qui avait fâché tout rouge Volodymyr Zelensky. « J’ai parlé avec le président russe et je lui parlerai à nouveau mais toujours de manière claire, pour qu’il comprenne que sa contribution est de mettre fin à la guerre, de cesser l’agression et de retirer ses troupes », a précisé le chancelier allemand lors d’une conférence de presse.

Pour rassurer encore un peu plus le président ukrainien, Olaf Scholz a répété que rien ne doit être décidé « par-dessus la tête des Ukrainiens ».

Le chiffre du jour

503. Le nombre de corps de soldats morts au combat que la Russie vient de rendre à l’Ukraine. L’échange de dépouilles de militaires et de prisonniers de guerre est l’un des derniers domaines de coopération entre Moscou et Kiev.

La tendance du jour

La communauté internationale est inquiète pour la Géorgie où les partisans de la présidente sortante pro-européenne et ceux du gouvernement pro-russe s’affrontent dans la rue après que ce dernier a interrompu le processus d’intégration à l’Union européenne.

Ce vendredi, 40 Etats membres de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) ont écrit à Tbilissi pour dire leur « profonde préoccupation ». Ils demandent aux autorités géorgiennes « des informations […] dans un délai de dix jours », au sujet des « violences injustifiées » à l’encontre de l’opposition, des médias et de manifestants.

Les signataires dénoncent notamment des « détentions arbitraires », un « ciblage pour des raisons politiques » et des « mauvais traitements pouvant constituer de la torture » sur « 80 % des personnes détenues ».

La crise politique pourrait s’aggraver davantage avec l’investiture controversée prévue le 29 décembre d’un nouveau président loyal au pouvoir.