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Vendée Globe 2024 : Richomme carbure fort, Simon lâché, des « mini-commotions cérébrales » en mer… Le journal de la course

Rendez-vous compte : on fête notre 40e jour de Vendée Globe ce vendredi. Enfin surtout les 36 navigateurs encore en lice (a priori le mérite leur revient surtout à eux). Charlie Dalin est encore et toujours en tête, mais ça se resserre à nouveau. Enfin côté Yoann Richomme, car c’est tout l’inverse pour Sébastien Simon. 20 Minutes fait le point sur tout ce qu’il faut savoir autour de ce Vendée Globe, et notamment sur le ressenti de Clarisse Crémer quant à ces conditions en mer qui ne sont pas de tout repos.

  • Yoann Richomme pleine balle, Sébastien Simon à l’arrêt

L’idylle à trois entre Charlie Dalin, Yoann Richomme et Sébastien Simon s’est-elle conclue à l’approche du symbolique point Némo, spot le plus isolé du globe ? C’est la tendance forte qui se dégage depuis la folle proximité de mercredi matin. Car les dynamiques de course sont totalement opposées entre les deux principaux poursuivants de Charlie Dalin et de son Macif Santé Prévoyance. Toujours en tête du Vendée Globe, celui-ci voit Yoann Richomme (Paprec Arkéa) grappiller son retard de manière significative, de 39 milles jeudi midi à seulement 15 milles ce vendredi aprem.

Yoann Richomme est bel et bien le plus rapide de toute la course à présent, avec 23,11 nœuds (20,59 pour Dalin), tandis que Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) a été distancé, au point de se retrouver à 148 milles de la tête de course. Celui-ci a fait le pari de mettre le cap au nord-est et de s’éloigner de la zone d’exclusion antarctique. Le choix n’est jusque-là pas une franche réussite, alors que la casse de son foil tribord voilà près de deux semaines constitue un sérieux handicap. Mais nous ne sommes évidemment pas à un rebondissement près sur la course.

  • Le classement ce vendredi à 15 heures

1. Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) à 8.714 milles de l’arrivée

2. Yoann Richomme (Parprec Arkéa) à 15,58 milles du leader

3. Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) à 147,90 milles du leader

4. Thomas Ruyant (Vulnerable) à 833,09 milles du leader

5. Nicolas Lunven (Holcim – PRB) à 951,58 milles du leader

6. Jérémie Beyou (Charal) à 966,28 milles du leader

  • Crémer pense subir des « mini-commotions cérébrales »

Pour son deuxième Vendée Globe (12e en 2020-21), Clarisse Crémer est confrontée à de nombreux problèmes techniques à bord, qui l’ont parfois fait craquer, comme cette semaine dans une vidéo où elle semblait à bout. Dans une interview accordée ce vendredi à l’AFP, la navigatrice de 34 ans confie à quel point la vie en mer est traumatisante : « Nous devons affronter des conditions vraiment pénibles, nous sommes dans une mer absolument horrible. Je n’ai jamais vu ça. La houle est chaotique, tout se dérègle à bord. Je suis presque sûre qu’on subit des mini-commotions cérébrales avec une vague sur deux ».

Un constat lourd de sens, mais qui ne l’empêche pas de (parfois) prendre les aléas de ce Vendée Globe avec philosophie : « Comparé à 2020, c’est le jour et la nuit. Je suis beaucoup plus dans l’acceptation des problèmes. Je me pose mille fois moins de questions. Cela reste très difficile, mais les coups durs sont surmontables. C’est exactement ce que je voulais ressentir en repartant, et je suis contente de voir que cela se concrétise. J’ai vraiment gagné en expérience ». Actuellement 12e comme il y a quatre ans, elle se trouve à un millier de milles de Justine Mettraux qui la devance.

Et ça grappille gentiment des places. On a l'impression que notre bateau rookie « Marina Foils » fait son trou dans ce Top 100.000.
Et ça grappille gentiment des places. On a l’impression que notre bateau rookie « Marina Foils » fait son trou dans ce Top 100.000.  - Virtual Regatta
  • Des nouvelles de « Marina Foils » ?

Après les terribles conditions dans l’océan Indien, le skippeur virtuel de 20 Minutes va basculer ce vendredi dans le Pacifique beaucoup plus tranquillement, à 12 nœuds de moyenne, avec la possibilité que ça ralentisse encore plus au fur et à mesure de la journée. On n’avance peut-être pas vite, mais on gagne des places au classement, avec une 92.000e place plutôt sympathique, pas très loin derrière Romain Grosjean (oui, LE Romain Grosjean).

Notre dossier sur le Vendée Globe

Il faudra donc être parfait dans les manœuvres pour ne pas se retrouver dans la molle. Sinon, c’est la sieste assurée pendant plusieurs heures et le risque de voir des bancs de poissons aller plus vite. On n’est pas venu pour souffrir, OK.