Guerre en Ukraine : Le show télé et les « regrets » de Poutine, « il aime tuer » selon Zelensky
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce jeudi 19 décembre 2024, 1.030e jour de la guerre.
Le fait du jour
Le show télévisé en direct a duré 4h30. Le maître du Kremlin s’est livré ce jeudi à sa traditionnelle séance de questions-réponses de fin d’année, répondant dans une mise en scène très scénarisée aux questions des journalistes ou simples citoyens. Vladimir Poutine a assuré que la Russie était prête à un « dialogue » avec l’Ukraine, mais uniquement sur la base des « réalités du terrain », autrement dit sans rétrocéder aucun des territoires conquis depuis trois ans. Il a aussi surpris son auditoire en annonçant qu’il était prêt à rencontrer Donald Trump « à n’importe quel moment », assurant ne pas avoir parlé avec lui « depuis plus de quatre ans ».
Le président russe s’est aussi livré à un exercice d’humilité étudié. Il a notamment reconnu que ses services spéciaux avaient échoué à empêcher l’assassinat du général russe Igor Kirillov, tué, mardi, dans une explosion à Moscou revendiquée par Kiev. « Cela signifie que nos services de renseignement laissent passer ces attaques, a-t-il admis. « Nous devons simplement améliorer ce travail, nous ne devons pas permettre de telles failles. » Le « Tsar » a également dit ses regrets ne pas avoir déclenché la guerre en Ukraine – « l’opération spéciale » pour son auditoire russe – « plus tôt » et de n’avoir pas été « mieux préparé ».
La déclaration du jour
« Vladimir Poutine est un homme dangereux pour l’Ukraine, pour l’Europe mais aussi pour les Etats-Unis. […] Je crois qu’il est fou. […] Il aime tuer » »
Interrogé à Bruxelles, en marge d’une réunion des dirigeants européens, Volodymyr Zelensky a dit tout le mal qu’il pensait de son homologue russe. Le président ukrainien est beaucoup plus amène avec Donald Trump, qui prendra ses fonctions de président des États-Unis le 20 janvier. « Le président [élu] Trump est un homme fort et je veux vraiment qu’il soit de notre côté, c’est très important », a-t-il déclaré. « Je veux vraiment que Trump nous aide et que cette guerre se termine », a-t-il ajouté, ponctuant son commentaire par un : « Welcome Donald ! »
Le chiffre du jour
100. Le nombre minimum de soldats nord-coréens qui auraient été tués depuis le début du mois de décembre en combattant aux côtés des forces russes dans la région de Koursk. Ce chiffre déjà avancé par Washington et Kiev, a été confirmé dans la journée par le député sud-coréen Lee Seong-kweun, au sortir d’un briefing donné par le Service national du renseignement (NIS). « Le NIS a également dit que le nombre de blessés devrait atteindre près de 1.000 » , a ajouté le parlementaire.
D’après lui, certaines informations indiquent que « plusieurs pertes nord-coréennes, y compris celles d’officiers de haut rang, sont survenues dans des attaques de missiles et de drones ukrainiens, ainsi que lors d’accidents pendant des entraînements ». Selon Séoul, le nombre élevé de victimes peut s’expliquer par « l’environnement peu familier du champ de bataille, où les forces nord-coréennes sont utilisées comme des unités d’assaut de première ligne que l’on peut sacrifier, et par leur manque de capacité à contrer les attaques de drones ».
La tendance du jour
Une nouvelle frappe russe sur un village de la région de Kharkiv a fait trois morts ce jeudi. Mais le pire est probablement à venir. Car, le ministère russe de la Défense a aussi promis que des frappes menées la veille par Kiev avec des missiles occidentaux ne resteraient « pas sans réponse ».
Selon les Russes, six missiles américains ATACMS et quatre missiles britanniques Storm Shadow ont été utilisés mercredi par l’armée ukrainienne contre une usine située dans la région russe de Rostov. Une opération qui n’a pas été commentée par les Occidentaux. La première fois qu’un missile américain a été utilisé sur le sol russe, Vladimir Poutine avait répliqué par un tir de son tout nouveau missile hypersonique Orechnik.