« J’étais avec mon enfant à 14h dans une station de métro bruxelloise. Je suis tombée sur un homme nu en train de se faire une piqûre »
« La Stib a reçu 969 plaintes avec pour sujet la présence de personnes sans-abri ou toxicomanes. Ce qui représente une hausse de 66 % par rapport à 2022. Le customer-care constate que les plaintes concernent de moins en moins la présence de personnes sans abri en soi, mais de plus en plus les cas de consommation de drogue à la vue de tous dans les stations », a relevé ce mardi Elke Van den Brandt (Groen), interpellée par de nombreux députés.
- Publié le 17-12-2024 à 21h45
- Mis à jour le 17-12-2024 à 21h56
Une nouvelle fois, la question des personnes en errance, de la sécurité et de la consommation de drogue dans les transports publics s’est invitée à l’ordre du jour du parlement bruxellois. « Il y a un an, j’étais avec mon enfant, il était 14h, à la station Bizet. Je suis tombée sur un homme nu en train de se faire une piqûre. Il était 14h, comment l’expliquer à un enfant« , s’est indignée la députée Sofia Bennani (Les Engagés). « Ce phénomène prend de l’ampleur. Cela crée un climat d’insécurité pour les usagers », a dénoncé Aurélie Czekalski (MR).
Interpellée par de nombreux députés à ce sujet, la ministre bruxelloise Elke Van den Brandt (Groen) a évoqué « une énorme augmentation », depuis la fin du covid, de la consommation de drogue sur le réseau de la Stib.
En 2023, les incidents liés à la toxicomanie ont augmenté sur le réseau de la Stib. « Cette augmentation est également liée en partie à la proactivité des services de sécurité par rapport à cette problématique. » Plus de 11.000 incidents ont été encodés par le dispatching, dont 4.000 pour la présence de toxicomanes. « La Stib a reçu 969 plaintes avec pour sujet la présence de personnes sans-abri ou toxicomanes. Ce qui représente une hausse de 66 % par rapport à 2022. Le customer-care constate que les plaintes concernent de moins en moins la présence de personnes sans abri en soi, mais de plus en plus les cas de consommation de drogue à la vue de tous dans les stations« , a relevé la ministre de la Mobilité en affaires courantes.
Un service Includo opérationnel
En 2022, la société de transport a déjà tiré la sonnette d’alarme « pour dire que la situation devient de plus en plus difficile ». Dans la foulée, des mesures ont été prises, comme le projet SubLink en lien avec les associations de terrains. Entre janvier et septembre 2024, 5.835 interventions ont eu lieu : au total, « 1023 personnes ont été rencontrées« . La Stib organise également désormais des maraudes internes via le projet « Includo », inspiré de Paris, dans le but de réorienter les personnes en errance.