France

Groenland : Paul Watson va être libéré ce mardi

La fin d’un long feuilleton judiciaire. Le Danemark a décidé ce mardi de ne pas extrader vers le Japon le militant écologiste Paul Watson. Il sera donc libéré dans la journée, a indiqué son avocate à l’AFP.

« Il est libre, le ministère de la Justice vient de nous informer qu’il rejetait la demande d’extradition » a dit son avocate Julie Stage, précisant que Paul Watson allait pouvoir quitter la prison de Nuuk, au Groenland, où il était en détention provisoire depuis presque cinq mois.

« Paul est libre !!! »

L’ONG Sea Shepherd France, qui soutient Paul Watson depuis le début de sa détention, s’est félicitée de cette décision sur X : « Paul est libre !!! », a simplement réagi l’ONG. Même réaction du côté de la Captain Paul Watson Foundation.

De nombreux députés écologistes français ont commenté l’annonce de cette libération sur X. Notamment l’ancienne ministre et députée du Pas-de-Calais, Agnès Pannier-Runacher : « Je salue la libération de Paul Watson, après 149 jours de détention au Danemark. La mobilisation collective a payé. Bravo à Sea Sheperd et à tous les citoyens qui n’ont cessé de se mobiliser pour lui. C’est votre victoire à tous ! ».

Le tribunal danois a d’abord fondé son refus sur « la durée totale de la détention de Paul Watson après son arrestation, le 21 juillet 2024, et jusqu’à ce qu’une éventuelle décision d’extradition puisse être exécutée », précise la décision de justice. Le tribunal a aussi argumenté « que les actes pour lesquels l’extradition est demandée remontent à plus de 14 ans, ainsi que [sur] de la nature des actes en général ».

« Le Japon a tenté de faire taire un homme dont le seul crime est d’avoir dénoncé l’illégalité du massacre industriel maquillé en recherche scientifique », a réagi auprès de l’AFP un autre de ses avocats, Me François Zimeray.

Néanmoins, le « combat » judiciaire n’est pas fini pour Paul Watson, du moins pour ses avocats. Dans un communiqué que 20 Minutes a consulté, Jean Tamalet, avocat du cabinet King & Spalding, assure qu’il faut « maintenant attaquer la Red Notice et le mandat d’arrêt japonais, afin d’être certains que le Capitaine Paul Watson puisse de nouveau voyager partout dans le monde ».