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Guerre en Ukraine : Poutine se gargarise de ses succès et Trump veut « arrêter le carnage »

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce lundi 16 décembre 2024, 1.027e jour de la guerre.

Le fait du jour

C’est une réalité, les troupes ukrainiennes, moins nombreuses et moins bien armées, ne cessent de perdre du terrain sur le front. De quoi remplir d’orgueil Vladimir Poutine qui s’est offert ce lundi le plaisir d’un bilan de cette année 2024 « charnière » dans ce qu’il appelle, encore et toujours, « l’opération militaire spéciale » en Ukraine. « Les troupes russes disposent de l’initiative stratégique sur toute la ligne de contact », a assuré le maître du Kremlin dans un discours face aux principaux cadres de son ministère de la Défense. Il a dénombré notamment la « libération » de « 189 localités », villes ou villages, au cours de l’année.

Vladimir Poutine a aussi vanté l’accroissement considérable de la production d’armements dans le pays, et appelé à poursuivre cet effort. « Il faut régler toutes les questions relatives à la production de masse et au déploiement des systèmes nationaux pour mener les frappes, y compris les systèmes hypersoniques », a-t-il précisé, faisant allusion à son effrayant missile Orechnik, capable d’emporter des charges nucléaires.

Pour finir de démoraliser l’ennemi, le « Tsar » a indiqué que ses forces russes commençaient à utiliser des systèmes assistés par l’IA. « Les soldats reçoivent des systèmes robotisés avancés, dont certains utilisent des technologies d’intelligence artificielle », a-t-il affirmé.

La déclaration du jour

« Nous allons parler au président Poutine et nous allons parler » à « Zelensky. […] Il faut arrêter ça, c’est le carnage. » »

Une nouvelle déclaration du président-élu américain Donald Trump depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride qui prouve qu’il a bien l’intention, même si ce n’est pas tout à fait en « 24 heures », de régler rapidement le conflit après son investiture du 20 janvier.

Le chiffre du jour

20 %. La portion du territoire ukrainien, Crimée comprise, qu’occupe aujourd’hui la Russie. L’armée russe a pris 725 km2 en territoire ennemi au cours du mois de novembre, son gain territorial le plus important en un mois depuis mars 2022 et les premières semaines de son assaut à grande échelle, d’après une analyse de l’AFP à partir des données de l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).

Le record précédent datait d’octobre, l’avancée était alors de 478 km2.

La tendance du jour

Face à ces bonnes nouvelles pour la Russie, les Occidentaux en étaient réduits ce lundi aux menaces diplomatiques. Ils ont notamment tapé sur les doigts du dictateur nord-coréen Kim Jong-un. « Nous exhortons la Corée du Nord à cesser immédiatement toute aide à la Russie pour sa guerre d’agression contre l’Ukraine, y compris en retirant ses troupes », ont écrit dans un communiqué les chefs de la diplomatie de l’Australie, du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, de la Corée du Sud, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni, des Etats-Unis, et de l’Union européenne.

Kiev a affirmé lundi qu’« au moins 30 soldats » nord-coréens, combattant aux côtés de l’armée russe, avaient été blessés ou tués ce week-end dans la région russe de Koursk, partiellement occupée par les forces de Kiev. Selon les Occidentaux, quelque 11.000 Nord-Coréens seraient déployés côté russe.