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Allemagne : Le Bundestag vote une motion de censure contre Olaf Scholz

Lors d’une session extraordinaire, le Bundestag a voté contre le gouvernement de Scholz, avec 394 députés pour sa dissolution. Scholz avait demandé ce vote suite à un conflit budgétaire et le licenciement du ministre des finances, déclenchant ainsi la procédure de nouvelles élections anticipées potentiellement le 23 février.

Lors d’une session extraordinaire le 16 décembre, le Bundestag (le Parlement allemand) a refusé de faire confiance au gouvernement d’Olaf Scholz, chancelier allemand. 394 députés ont voté en faveur de la dissolution du Parlement et de l’organisation de nouvelles élections, 207 ont soutenu le cabinet Scholz et 116 se sont abstenus. Un vote de défiance requiert au moins 367 voix.

Une demande écrite de vote de confiance au Parlement a été envoyée le 11 décembre par le chancelier Olaf Scholz, membre du Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD). Cette décision résulte d’un conflit survenu entre les partis de la coalition gouvernementale lors de la discussion du budget 2025. Le 7 novembre, le chef du gouvernement a limogé le ministre des Finances Christian Lindner, du Parti libéral-démocrate (FDP), et la coalition au pouvoir en Allemagne, composée du Parti social-démocrate, des Verts et du Parti libéral-démocrate.

Le Bundestag ayant exprimé sa défiance à l’égard du gouvernement, le président fédéral Frank-Walter Steinmeier dispose désormais de 21 jours, conformément à l’article 68 de la loi fondamentale de la République fédérale d’Allemagne (Constitution), pour dissoudre le Parlement et convoquer de nouvelles élections. Il peut refuser cette mesure et maintenir le gouvernement minoritaire dirigé par Scholz, mais cela est peu probable (dans l’histoire de l’Allemagne, chaque fois que le Bundestag a refusé de faire confiance au gouvernement, celui-ci a été dissous et de nouvelles élections ont été organisées). Selon les délais légaux, les élections doivent avoir lieu au plus tard 60 jours après le vote de défiance du Bundestag. La chancelière a proposé le 23 février comme date possible pour des élections anticipées (les prochaines élections en Allemagne étaient prévues pour septembre 2025).

Pour sa part, Olaf Scholz a déjà suggéré que le président allemand Steinmeier dissolve le Bundestag après l’échec du vote de confiance.

La session extraordinaire du Bundestag s’est ouverte sur un discours d’Olaf Scholz, dans lequel il a souligné qu’il posait la question de la confiance dans le gouvernement non seulement aux députés, mais aussi aux électeurs. «Mon objectif est de promouvoir les élections fédérales. Lors de ces élections, les citoyens pourront déterminer l’orientation politique du pays. C’est pourquoi j’adresse aujourd’hui aux électeurs un vote de confiance», a-t-il déclaré. Scholz a également vivement critiqué les démocrates libres, les tenant pour responsables de l’effondrement de la coalition. «La politique n’est pas un jeu, chers collègues. L’entrée au gouvernement exige une maturité morale correspondante. Quiconque entre au gouvernement est responsable de l’ensemble du pays», a souligné le chancelier allemand.