L’absence de gouvernement bruxellois menace 2.700 emplois dans les entreprises sociales d’insertion
Quatre associations représentatives d’Entreprises Sociales Mandatées en Insertion (ESMI) à Bruxelles ont tiré lundi la sonnette d’alarme en urgence: en l’absence d’une décision du gouvernement bruxellois lors de sa dernière séance avant Noël, plus de 2.700 emplois directs sont directement menacés au sein de 106 entreprises de ce type et risquent de passer à la trappe dès le 1er janvier.
- Publié le 16-12-2024 à 15h54
Selon la Fédération Bruxelloise des entreprises d’Insertion Socio-Professionnelle (FéBISP), son pendant néerlandophone FeBIO, RESSOURCE, et ConcertES, le gouvernement bruxellois en affaires courantes tarde, depuis de nombreuses semaines, à prendre ses responsabilités et expose les ESMI à des coupes budgétaires qui menacent tout simplement leur survie. Si cette situation persiste, des milliers de bénéficiaires mais également des travailleurs en insertion socio-professionnelle perdront leur emploi ou leur opportunité de formation dès le 1er janvier 2025, aggravant encore davantage les inégalités sociales et l’exclusion à Bruxelles.
En plus des 2.700 emplois menacés, une centaine d’entreprises d’insertion socio-professionnelle risquent tout simplement de mettre la clé sous la porte.
Pour ces associations représentatives, il est urgent que les responsables politiques, qu’ils soient en affaires courantes ou engagés dans les négociations pour la formation du futur gouvernement, prennent des décisions à la hauteur des enjeux auxquels Bruxelles fait face. La décision à prendre « pourrait accessoirement coûter deux à trois fois plus cher à la Région », d’ici quelques mois.
De son côté, le ministre bruxellois sortant de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Bernard Clerfayt (DéFI), a précisé qu’il travaillait depuis des semaines à une solution au problème. Selon lui, le gouvernement en affaires courantes est parvenu jeudi à un accord pour prolonger d’un an le mandat des entreprises sociales qui ont reçu un mandat pour l’insertion.
M. Clerfayt a toutefois rappelé qu’il revenait au prochain gouvernement de prendre une décision plus durable.