Vendée Globe : Le record de Le Cléac’h en sursis, Antoine Cornic obligé de se mettre à l’abri… Le journal de la course
Les jours se suivent et se ressemblent pour la tête du Vendée Globe. Charlie Dalin continue son bonhomme de chemin devant et ne se préoccupe pas du tout du reste de la flotte. Et il a bien raison. Le skippeur de Macif Santé-Prévoyance a été le premier à connaître un troisième océan dans cette dixième édition de la course autour du monde en solitaire et sans assistance.
Dalin dans le Pacifique
Charlie Dalin est entré dans l’océan Pacifique dans la nuit de jeudi à vendredi au large de la Tasmanie, toujours en tête du Vendée Globe, même si son premier poursuivant Sébastien Simon s’accroche. Selon les prévisions qu’ont les skippeurs, le Pacifique s’annonce rapide et le Cap Horn pourrait être passé « autour du 26 si tout va bien, donc un peu en avance sur le temps d’Armel ». Vainqueur en 2017, Armel Le Cléac’h avait battu le record de la course autour du monde en 74 jours, 3 heures et 35 minutes.
« Je suis content d’avoir vécu cette dépression, d’avoir pu rester en avant. Cela m’a propulsé avec beaucoup d’avance. Au final, j’ai eu moins de vent fort que les autres. Ceci dit, la route est encore longue, explique le leadeur de la course. Pour la suite, cela dépendra des timings… Un des scénarios, c’est que je finisse par me retrouver sur un long tribord amure avec une tempête dans une petite semaine, potentiellement à surveiller. »
Richomme fond sur Simon
Ces dernières vingt-quatre heures, Simon a repris un peu de terrain sur Dalin et n’est plus qu’à 182 milles nautiques. Yoann Richomme est juste derrière lui, à quelque 60 milles. « Je vois bien que Yoann pousse fort derrière pour me rattraper coûte que coûte, moi je suis resté dans mon rythme, je le regarde faire, je fais ma trajectoire, ma course », explique Simon.
Avant d’entrer à son tour dans le Pacifique, Simon rappelle que son bateau est désormais « asymétrique » après la perte de son foil tribord et d’ « environ 30 % du bateau » sur ce bord. « J’ai pas l’impression que ça change fondamentalement les trajectoires, ça me ralentit juste un peu, assure-t-il. Ça se verra plus quand la mer sera plus longue et où le foil permettra de prendre des surfs que moi je ne pourrais pas prendre ! ».
Le classement à 11 heures
1. Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) à 11.966,8 milles nautiques de l’arrivée
2. Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) à 182 milles nautiques du leadeur
3. Yoann Richomme (Paprec Arkéa) 246 mn
4. Thomas Ruyant (Vulnerable) 574 mn
5. Jérémie Beyou (Charal) 705 mn
Cornic obligé de se mettre à l’abri
Les galères continuent pour Antoine Cornic (Human Immobilier). Après avoir eu un problème sur sa voile d’avant lors du passage du Cap de Bonne Espérance, voilà, plus ennuyant encore, qu’une partie de son rail de grand-voile a pété alors qu’il évoluait dans des conditions de navigations compliquées (35-40 nœuds de vent, des grosses vagues).
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Pour réparer les dégâts, Cornic a décidé de mettre le cap sur les îles Saint-Paul et Amsterdam, à un peu plus de 1.300 km au nord-est des îles Kerguelen. Dans des conditions plus tranquilles, il pourra alors lancer les lourdes réparations qui l’attendent sur son rail de grand voile.
Des nouvelles de « Marina Foils »
Après quarante-huit heures de folie et une remontée à hauteur de la 85.000e place, notre skippeur virtuel a connu une petite baisse de tension. Il s’est longuement reposé dans sa bannette, d’autant qu’il a été touché par une énorme dépression. Alors, il a mis des boules Quies, lu le dernier Sorj Chalandon, bu un petit jus d’ananas et s’est laissé porter à faible vitesse pour ne pas mettre en péril le bateau.
Résultat : notre gaillard a perdu quelques places et traîne autour de la 100.000e place sur Virtual Regatta. Il a remis un peu le cap vers le sud-est, en direction de la zone des glaces et du cap Leeuwin, avec une vitesse de 21 nœuds de moyenne. Ça glisse fort.