Canada : La polémique enfle autour d’une loi sur les mineurs transgenres
C’est un texte dont le programme qui en découle a été qualifié en février de cette année d’« anti-LGBT+ » par le Premier ministre Justin Trudeau. Depuis, la polémique ne cesse d’enfler au sujet d’une loi – dans une province de l’ouest du Canada – sur les mineurs transgenres. Deux associations de défense des droits des personnes LGBT+ veulent en effet faire annuler une loi de l’Alberta qui, selon elles, viole les droits de ces mineurs.
Le gouvernement conservateur de cette province a imposé la semaine dernière de nouvelles restrictions aux soins que les professionnels de santé peuvent prodiguer aux mineurs qui s’identifient comme transgenres. Celles-ci interdisent la chirurgie de réassignation sexuelle ainsi que l’utilisation de bloqueurs de puberté et de thérapies hormonales pour les jeunes âgés de 15 ans ou moins.
Des « politiques fondées sur la peur »
Les associations Egale Canada et Skipping Stone ainsi que plusieurs familles de l’Alberta ont lancé un recours commun contre ces mesures qu’« aucun gouvernement au Canada n’a jamais adoptées ». « Le gouvernement de l’Alberta a délibérément ignoré les conseils et les preuves des experts, ainsi que les voix des familles albertaines, et a mis en place des politiques fondées sur la peur et la désinformation pour cibler une petite partie vulnérable de la communauté », ont-elles ajouté.
Un porte-parole du ministère de la Justice de l’Alberta, Chinenye Anokwuru, a répondu lundi que « le gouvernement prend soigneusement en compte les droits des Albertains lorsqu’il élabore une législation, et nous pensons que cette loi établit un équilibre approprié ». La province avait en octobre décrit son projet de loi comme un effort « pour soutenir les mineurs qui s’identifient comme transgenres afin qu’ils puissent prendre en tant qu’adultes des décisions informées qui peuvent changer leur vie ».
Nos articles sur le mouvement LGBT+
Les tensions autour des politiques concernant les personnes transgenres sont un thème central des campagnes de la Première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, qui a affirmé vouloir soutenir « le développement des jeunes à un moment qui peut être difficile et déroutant ».