France

Lyon : Un ancien député, figure de la droite, condamné pour l’emploi fictif de sa femme

Il était accusé d’avoir employé sa femme, Laetitia Cochet, comme assistante parlementaire pendant plusieurs années, sans que celle-ci ne travaille réellement. Et la justice l’a reconnu coupable. Ce mercredi, c’est l’une des figures de la droite lyonnaise qui est tombée. Ancien député, Philippe Cochet (Les Républicains), a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire pour une affaire d’emploi fictif de son épouse. L’an dernier, il avait été condamné par la cour d’appel des Prud’hommes de Lyon car il payait une de ses collaboratrices 60 % de moins que son épouse qui occupait le même poste.

Le président du groupe LR à la métropole de Lyon et maire de Caluire-et-Cuire (Rhône) a été reconnu coupable par le tribunal judiciaire de Paris de détournement de fonds publics entre octobre 2009 et fin août 2017. Il a en revanche été relaxé du chef de recel de fraude aux allocations chômage. La peine a été assortie d’une exécution provisoire, le forçant à quitter ses mandats à la mairie et à la métropole y compris durant la procédure d’appel.

Près d’un million d’euros à rembourser

Dénonçant une peine « profondément injuste et démesurée », Philippe Cochet a dit dans un communiqué regretter de devoir quitter immédiatement son mandat de maire de Caluire-et-Cuire, dans le Rhône, tout en indiquant faire appel. Le couple devra également payer des dommages et intérêts à l’Assemblée nationale pour plus de 700.000 euros et à France Travail (100.000 euros) au titre d’allocations touchées à tort entre 2018 et 2021.

Ce jugement bouleverse la donne pour les prochaines élections métropolitaines, les Républicains devant désigner le 15 décembre leur chef de file pour le scrutin de 2026.

Laetitia Cochet a pour sa part été reconnue coupable de recel de détournement de fonds publics, de complicité et de fraude aux allocations chômage. Elle est condamnée à deux ans de prison avec sursis probatoire de deux ans et à une inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire. La partie ferme de la peine de l’ancien député sera aménagée sous bracelet électronique.