Brest – PSV : Un Bizot en feu, un peu de chance et de folie, une qualification historique… Le rêve armoricain continue
Les superlatifs nous manquent pour décrire les performances du Stade Brestois en Ligue des champions. Et la sortie face au PSV Eindhoven, qui avait réussi à décrocher un nul face au PSG, ce mardi soir, nous a laissés coi. D’autant que les Bretons sortaient d’une série compliquée en championnat et arrivaient au Roudourou avec pléthore d’absents (Ajorque, Lala, Lees-Melou…).
Eric Roy avait même amené que 20 joueurs à Guingamp pour cette rencontre. « On sait qu’on a des absents, mais on a confiance au groupe, a expliqué le capitaine des Pirates Brendan Chardonnet sur Canal+. On n’était que 20 aujourd’hui, mais 20 morts de faim. » Et, parmi les 20, il y en a un qui a compté pour 2 ou 3 : Marco Bizot. Le portier néerlandais a sorti un énorme match face à ses compatriotes, notamment en première période, en enchaînant des arrêts incroyables.
Bizot a su garder Brest dans le match
Une belle parade à ras de terre face à Tillman, un réflexe sur une demi-volée de Boscagli, une sortie devant De Jong, une manchette encore sur De Jong… Les assauts bataves s’enchaînaient, mais le gardien du phare brestois tenait bon. « Il a fait les arrêts quand il fallait, il a su nous garder dans le match, se réjouissait Romain Del Castillo sur la chaîne cryptée. Ils auraient pu marquer des buts mais on a tenu, c’est ce qui fait nos valeurs. Pour nous, joueurs, ça nous donne de la confiance et on en a su en profiter. »
Et de quelle manière. Quelques instants avant les citrons, sur un coup franc anodin au milieu de terrain, Mama Baldé a effectué une remise de l’épaule complètement aléatoire, qui est retombée directement au second poteau sur l’enfant du pays, Julien Le Cardinal, qui a envoyé une frappasse à un mètre des buts pour déclencher la folie dans le stade breton.
Tout ce beau monde aurait pu basculer dans l’extase totale si Mama Baldé n’avait pas gâché deux grosses occasions au retour des vestiaires. Pas grave. Car, malgré ces ratés, Brest a tenu, solidaire et un peu chanceux, comme sur cette frappe enroulée et puissante de Saibari qui a fini sur le poteau alors que Bizot n’avait pas bougé. Ou sur ce penalty finalement annulé à la VAR après une main de Chardonnet. Ajoutez à cela une solidité à toute épreuve et vous avez une nouvelle victoire historique pour le Stade Brestois.
Le top 8 en vue ?
« On a retrouvé une équipe, tout le monde s’est donné à 100 % du début jusqu’à la fin, il n’y en a pas un qui a lâché, on était sur tous les ballons », réagissait Del Castillo. Avec cette quatrième victoire en six matchs, Brest est officiellement qualifié pour les barrages. En attendant mieux, selon Brendan Chardonnet, qui ne veut pas s’arrêter là, avant d’affronter le Shakhtar Donetsk à Gelsenkirchen et le Real Madrid au Roudourou :
« On voulait ramener quelque chose pour rentrer dans l’histoire. On est qualifié au moins pour les barrages, c’est une première pour le club, on rentre un peu plus dans la légende du club. Il y a un truc à faire, on ira en Allemagne pour prendre les trois points, si on peut se qualifier directement pour le top 8, on ne va pas s’en priver. Maintenant, on ne s’affole pas, mais c’est vrai que tous les points qui sont pris ne sont plus à prendre. »
En attendant les matchs de mercredi, le Stade Brestois est cinquième de cette poule unique. Une victoire face aux Ukrainiens pourrait presque leur garantir cette place dans le top 8. Impossible n’est pas brestois après tout. Et cela même si la moitié de l’effectif est sur le carreau.