Vendée Globe 2024 : Charlie Dalin à l’assaut du Pacifique, Damien Seguin « n’achètera pas de terrain » dans l’Indien
Les positions et les écarts sont stables dans ce Vendée Globe 2024, alors que le leader Charlie Dalin a passé le Cap Leeuwin et fait son entrée dans l’océan Pacifique. A l’arrière, on se débat comme on peut dans les mers du Sud, avec des choix tactiques plus ou moins payants. Pour Damien Seguin par exemple, c’est plutôt moins.
C’est parti pour le Pacifique !
Ça y est, la tête de la flotte a franchi le Cap Leeuwin, au sud-est de l’Australie, symbole de l’entrée dans l’océan Pacifique. Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) a été le premier, à très exactement 15h11 (heure française) lundi… pendant qu’il dormait. « Je faisais une petite sieste, a-t-il raconté en souriant dans une vidéo postée depuis sa cabine. Mais c’est cool. Le tronçon indien s’est super bien passé, je suis heureux de passer ce deuxième cap mythique du Vendée en tête. »
On dirait le sud pour les poursuivants
Le deuxième du classement Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) a lui basculé dans le Pacifique au petit matin. Malgré la perte d’un foil ce week-end, le skippeur de La Roche-sur-Yon a grignoté un peu de terrain, tout comme Yoann Richomme (Paprec Arkéa, 3e). Avec Thomas Ruyant (Vulnerable, 4e), les trois premiers poursuivants de Dalin viennent de virer vers le sud et la ligne la zone d’exclusion Antarctique, alors que le leader continue sa route sur un cap nord-ouest. Qui aura raison ?
Un Indien dans la bile
Les duettistes Jérémie Beyou (Charal) et Nicolas Lunven (Holcim-PRB), toujours 5e et 6e, restent quant à eux aux prises avec les conditions ardues de l’océan Indien. « Là, je suis en plein dedans, c’est un peu la cata, a commenté auprès des organisateurs Lunven. On longe la zone des glaces, je vais arriver sous l’Australie au portant… Je suis dans le tambour de la machine à laver, ça n’arrête pas de planter… Il y a des tonnes d’eau qui passent sur le pont, c’est vraiment désagréable. »
Selon les données météo fournies par l’organisation, Beyou et Luven sont effectivement les moins bien lotis à l’avant, avec des rafales dépassant les 70 km/h et des vagues de 4 mètres de haut. De quoi donner de jolis haut-le-cœur.
Un peu plus loin, Damien Seguin (Groupe APICIL, 17e) ne s’y habitue toujours pas. « Je sais que l’Indien c’est compliqué, c’est la troisième fois que j’y viens et la troisième fois que je me dis que c’est pas là que j’achèterais du terrain ! », arrive-t-il à en sourire.
Pour l’instant, sa position est loin de celle qu’il espérait au départ. La faute à une succession de mauvais choix, il le reconnaît. « Je n’ai pas réussi grand-chose dans ce que j’ai entrepris. Dernièrement l’option un peu plus Nord que j’avais prise, pour éviter le gros de la dépression devant moi, au final j’ai quand même eu des conditions assez musclées. » Résultat, la petite troupe à laquelle il avait recollé au cap de Bonne Espérance se trouve maintenant à près de 1.000 km devant.
Le classement à 11 heures
1. Charlie Dalin
2. Sébastien Simon à 301 km du leader
3. Yoann Richomme à 593 km
4. Thomas Ruyant à 876 km
5. Jérémie Beyou à 1.248 km
Des nouvelles de « Marina Foils » (évidemment)
On ne va pas vous mentir, notre skippeur virtuel continue de payer son retard à l’allumage face à cette zone sans vent qui se formait droit devant lui en début de semaine. La situation est rétablie, avec une vitesse moyenne supérieure à 21 nœuds sur les dernières heures, mais notre bateau a encore perdu quelques places au classement, pour se retrouver 162.000e ce mardi matin.
Bonne nouvelle toutefois, notre skippeur, pour sa grande première dans le Vendée Globe, se surprend à bien supporter les conditions exécrables des mers du Sud. Les creux de 5 mètres ? Du gâteau messieurs dames. Quoi qu’il arrive dans la suite de cette course, on peut déjà vous dire que ce ne sera pas la dernière.