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Chute de Bachar al-Assad : Mélenchon et Le Pen épinglés pour leurs propos passées très complaisants avec le dictateur

«Tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler ». Voilà bien un conseil que nos chers politiques français n’arrivent pas à appliquer. Oui, on dénonce ici. Nouvel exemple après la chute de Bachar al-Assad en Syrie, où plusieurs déclarations passées de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen ont refait surface. Et le chef de file LFI, tout comme la figure de proue du Rassemblement national sont jugés bien conciliants avec le régime syrien de l’époque, pas vraiment la plus belle démocratie de l’histoire.

L’eurodéputé Place publique, Raphaël Glucksmann, a vivement dénoncé lundi sur France 2 « les commentaires des gens qui n’ont jamais rien dit pour condamner les crimes de Bachar, qui ont tout fait pour les excuser, je pense au Rassemblement national, et à une partie de la gauche », citant notamment « Jean-Luc Mélenchon et d’autres ».

Un retournement de veste bien tardif

Il a fustigé ceux « qui ont mis en doute et relayé la propagande de Bachar al-Assad, mis en doute le gazage des enfants de la Goutha » et qui disent « soudainement être extrêmement inquiets pour l’avenir de la Syrie […] ils devraient avoir honte aujourd’hui ».

La veille, le leader insoumis avait publié un message sur X, se voulant sans équivoque sur sa condamnation de Bachar al-Assad : « Je me réjouis à 100 % de la chute du régime d’al-Assad en Syrie. Je me méfie à 100 % des nouveaux maîtres du pays. J’espère à 100 % que des élections libres sous contrôle international redonnent aux Syriens leur pouvoir démocratique ».

Un « barbare » Bachar al-Assad ?

La députée européenne Nathalie Loiseau (Horizons) a publié dimanche la capture d’un article de presse datant d’octobre 2019, rappelant des déclarations de Jean-Luc Mélenchon qui exhortait alors la France à « aider » l’armée syrienne à « défendre son pays contre l’invasion de l’armée d’Erdogan et de leur supplétif djihadiste ».

La rapporteure permanente du Parlement européen sur la Syrie a également repartagé sur X une vidéo datant de 2015 de Marine Le Pen, dans laquelle elle refuse de qualifier de « barbare » Bachar al-Assad, « terme facile qui n’a aucun sens », selon ses mots, préférant parler de « dirigeant autoritaire ».

Le Rassemblement national joue au muet

Lors de cette interview sur LCP, la figure du Rassemblement national (RN) mettait également en doute le nombre de victimes imputées au régime du président déchu ainsi que l’utilisation d’armes chimiques contre les populations civiles. « Imaginez où Marine Le Pen entraînerait la France si elle venait au pouvoir », a relevé Nathalie Loiseau.

Contrairement à Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen n’a fait aucune déclaration sur le renversement de Bachar al-Assad. Jordan Bardella, le président du RN, a cependant qualifié dimanche de « catastrophe » la chute du président syrien, sur France 3, estimant qu’il est « possible » que la France paye « les conséquences de cette prise de pouvoir des fondamentalistes islamistes par des flux migratoires importants ».