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Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky veut une « paix durable », l’Otan s’entraîne en cas d’invasion de la Russie

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce dimanche 8 décembre 2024, 1.019e jour de la guerre.

Le fait du jour

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré dimanche vouloir une « paix durable » pour son pays, au lendemain d’un entretien à Paris avec le président élu américain Donald Trump, qui a assuré de son côté que Kiev devait s’attendre « probablement » à moins d’aide américaine après sa prise de fonction.

Le président ukrainien a lui longtemps été catégoriquement opposé à toute concession à Vladimir Poutine mais a adouci cette position ces derniers mois face aux difficultés de son armée sur le front et aux craintes d’un affaiblissement de l’aide occidentale. « J’ai déclaré que nous avions besoin d’une paix juste et durable, une paix que les Russes ne pourront pas détruire en quelques années, comme ils l’ont fait à maintes reprises dans le passé », a annoncé Volodymyr Zelensky, en évoquant sa rencontre à Paris avec Donald Trump et le président français Emmanuel Macron.

La déclaration du jour

« Les événements en Syrie démontrent la faiblesse du régime de Poutine. » »

L’Ukraine a salué dimanche la chute de Bachar al-Assad en Syrie, affirmant qu’elle démontrait la « faiblesse du régime de Poutine qui en était l’allié et que les dictatures qui ont parié sur le président russe étaient vouées à la même fin. « Assad est tombé. Il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi pour les dictateurs qui misent sur Poutine. Il trahit toujours ceux qui comptent sur lui », a affirmé sur X le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga.

« Les événements en Syrie démontrent la faiblesse du régime de Poutine, qui est incapable de se battre sur deux fronts et abandonne ses alliés les plus proches au profit de son agression contre l’Ukraine », a abondé son ministère dans un communiqué. Selon Kiev, la chute de Bachar al-Assad « affaiblira de manière significative l’expansionnisme de la Russie » au Moyen-Orient, Moscou disposant jusqu’à présent de deux bases militaires en Syrie.

Le chiffre du jour

43.000. Le nombre de soldats ukrainiens morts, concédé par Volodymyr Zelensky. « Depuis le début de la guerre, l’Ukraine a perdu 43.000 soldats tués sur le champ de bataille », a déclaré le président ukrainien sur les réseaux sociaux, ajoutant qu’il y avait 370.000 blessés, dont la moitié est retournée se battre. Une manière de répondre à Donald Trump, qui a affirmé de son côté que l’Ukraine avait perdu « de façon ridicule » 400.000 soldats et « bien plus de civils » depuis le début de la guerre.

La tendance du jour

Des réservistes mobilisés en vingt-quatre heures, des parachutistes déployés depuis la France en urgence : en Estonie, près de la frontière russe, l’Otan s’exerce à repousser un assaut fictif avec la volonté affichée de dissuader Moscou de toute velléité de franchir les frontières de l’Alliance.

L’exercice « Pikne » implique jusqu’au 15 décembre environ 1.800 soldats, dont 700 Français, ainsi que des marins et aviateurs pour tester la capacité des alliés à résister et à « acheter du temps » afin de permettre à l’Estonie de mobiliser ses réservistes et à l’Otan d’acheminer les renforts. « C’est une version non classifiée de notre vrai plan de guerre », assure le chef de l’armée de Terre estonienne, le général Indrek Sirel.