DZ Mafia, un gang de narcotrafiquants marseillais qui s’étend et se diversifie
Trafic de drogue, racket, assassinat. La DZ Mafia marseillaise diversifie et étend désormais ses activités sur une large partie sud de la France, ont révélé samedi la police et le parquet marseillais.
De récentes enquêtes ont permis d’incarcérer des dizaines de membres de l’organisation. Depuis le 1er octobre, 119 personnes, en lien avec le gang marseillais de narcotrafiquants, ont été interpellées, dont plus de 100 mises en examen et 73 placées en détention provisoire, a précisé le patron du Service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ13) Philippe Frizon, lors d’une conférence de presse.
DZ Mafia longtemps cantonnée au narcotrafic
« Les problèmes ne seront pas réglés demain matin mais nous avons des résultats », s’est félicité samedi le procureur de la République de Marseille Nicolas Bessone, pour qui « le nombre de personnes incarcérées depuis le 1er octobre affaiblit évidemment l’organisation », longtemps cantonnée au narcotrafic.
« Ces organisations criminelles […] étendent leur activité à des activités habituellement dévolues au milieu traditionnel, c’est-à-dire le racket d’établissements de nuit ou de personnalités qui disposent d’une importante surface financière », a déclaré le procureur, relevant le recours aux « méthodes de la criminalité organisée ».
Dans des affaires de racket visant un propriétaire de commerces, d’un restaurant et d’une discothèque, cibles tour à tour d’incendie ou de tirs à l’arme de guerre, les malfaiteurs exigeaient qu’il leur cède son contrat de location, leur verse une « compensation » de 300.000 euros et passe par leur « booker, membre éminent de la criminalité organisée Corse » pour faire venir des artistes dans sa discothèque.
DZ Mafia, de Montpellier à Lyon
En outre, même si ce phénomène n’est pas nouveau, les enquêteurs ont relevé ces derniers mois « la capacité de projection » de l’organisation marseillaise dans la région de Montpellier, de Lyon mais aussi « jusque dans des pays étrangers, comme l’Espagne pour commettre un certain nombre d’homicides ».
Selon le procureur, les récentes vagues d’interpellations sont le fruit « d’un travail de longue haleine pour […] ne pas se contenter d’avoir que les exécutants mais essayer de remonter au sommet de l’organisation ».