Assassinat de Brian Thompson : L’homme soupçonné d’avoir tué la chef du géant de l’assurance santé aurait fui New York
Les enquêteurs « ont des raisons de penser » que le suspect a déjà « quitté la mégapole ». Tels sont les mots de Jessica Tisch, la cheffe de la police de New York. Interrogée vendredi par CNN, elle a assuré vouloir que « davantage de monde voie les images [de l’homme qui est soupçonné d’avoir tué Brian Thompson] hors de New York ».
Ces images, ce sont celles du tueur présumé du patron du géant de l’assurance santé aux Etats-Unis. Une « attaque préméditée, planifiée et ciblée » qui a coûté la vie mercredi à l’aube à Brian Thompson, 50 ans, directeur de l’assureur UnitedHealthcare, abattu par balle, dont une ou plusieurs dans le dos, devant un grand hôtel Hilton en plein centre de Manhattan.
Sur un cliché, le suspect est tout sourire
Le NYPD a publié jeudi deux photos de caméra de vidéosurveillance d’un homme recherché dans le cadre de cet assassinat présumé. Les clichés montrent un homme blanc, jeune et mince, à visage découvert, de face, capuche sur la tête et avec un tour de cou noir. Sur l’un d’eux, il est tout sourire. Le FBI a également émis un avis de recherche, offrant 50.000 dollars pour toute information conduisant à l’arrestation du suspect.
Pour rappel, l’homme recherché était arrivé le 24 novembre à New York, venu en bus d’Atlanta, en Géorgie, à 1.500 km au sud et a séjourné dans une auberge de jeunesse – comme en atteste la photo où il sourit à une employée – grâce à une fausse pièce d’identité de l’Etat voisin du New Jersey. Son ADN aurait été retrouvée sur une bouteille d’eau et divers objets retrouvés sur les lieux du crime.
La presse spécule sur une éventuelle vengeance pour un rejet de prise en charge de frais médicaux par l’assureur. Devant l’hôtel, les enquêteurs ont retrouvé des douilles gravées des mots « delay » (retarder) et « deny » (refuser), a affirmé le New York Times, ce qui fait référence à des pratiques décriées des assurances santé qui rejettent des demandes de remboursements. Ce phénomène a été décrypté en 2010 dans le livre « Delay, Deny, Defend : Why Insurance Companies Don’t Pay Claims and What You Can Do About It », du juriste américain des assurances Jay Feinman.