Belgique

Christine Defraigne (MR) : “Une fusion entre le MR et Les Engagés serait une bonne chose ; et cela finira par arriver”

L’ancienne présidente du Sénat, ancienne parlementaire, vient de quitter la vie politique active. Son mandat de première échevine de la Ville de Liège s’est achevé lundi. À 62 ans, elle va se consacrer désormais à son cabinet d’avocats. Christine Defraigne revient sur sa carrière, l’évolution du MR et de la politique en général. Principautaire dans l’âme, sa ville « chevillée aux tripes », elle estime que Liège ne reçoit pas ce qu’elle mérite de la Wallonie et de l’État fédéral.

Christine Defraigne MR Liege
Christine Defraigne (MR), ancienne présidente du Sénat et ancienne Première Echevine liégeoise. ©Bernard Demoulin

Comment jugez-vous l’évolution de la politique depuis vos débuts ?

La politique a toujours été un monde dur et sauvage. L’évolution majeure, c’est la place faite aux femmes. Le machisme n’a pas complètement disparu. Mais quelques pionnières ont montré la voie. Quand je suis arrivée en politique, en 1988, il n’y avait pas de parité, pas de quota. Votre carrière, c’était au petit bonheur la chance. Au départ, j’étais contre les quotas, car les femmes ne constituent pas une réserve d’Indiens, une espèce protégée en voie de disparation. Elles représentent 52 % de la population. Mais, progressivement, j’ai été gagnée par cette idée. Désormais, les assemblées sont quasiment paritaires et de plus en plus de femmes occupent des postes clés dans les gouvernements. Le plafond de verre est en train de sauter.