Etats-Unis : Le « village people » auteur de « Y.M.C.A. » finit par remercier Donald Trump
«It’s fun to stay at the YMCA. » Fun, surtout pour Donald Trump. Le président élu américain utilise depuis 2020, Y.M.C.A., célèbre musique des Village People, lors de ses meetings. Sa petite danse est même devenue virale à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux, notamment TikTok. Et une autre personne y trouve son compte : Victor Willis, membre des Village People et auteur des paroles de la chanson.
Dans un post Facebook posté lundi, Victor Willis s’est dit « content d’avoir autorisé le président élu à continuer d’utiliser Y.M.C.A. ». Ce n’était pourtant pas gagné : à partir de 2020, il avait d’abord demandé l’interdiction de l’utilisation de la chanson, ayant reçu de nombreux messages sur le fait que Donald Trump l’utilisait en meeting. Après une première procédure infructueuse, la chanson pouvant être jouée au titre de l’utilisation politique, Victor Willis a finalement abandonné tout projet de poursuite pour une raison très pragmatique : l’argent.
Pour son parolier, Y.M.C.A. n’est pas un hymne gay
« Y.M.C.A. a grandement bénéficié de son utilisation par le président élu, écrit Victor Willis sur Facebook. [….] Depuis, il est estimé que la chanson a généré plusieurs millions de dollars. » Il explique aussi que le titre a atteint la première place des classements d’écoute grâce à ce phénomène, ce qui n’était pas arrivé depuis sa sortie il y a quarante-cinq ans. Victor Willis affirme avoir contacté les autres Village People pour les dissuader de toutes poursuites.
Le parolier insiste et réitère de précédents propos, affirmant que, contrairement à l’idée reçue, Y.M.C.A. serait un hymne à la culture LGBTQ+. « Quand le président élu a commencé à utiliser la chanson, les gens essayant de faire de la chanson un hymne gay a atteint un nouveau niveau, et beaucoup ont dit : « Trump ne sait pas que cette chanson est un hymne gay ? ». Cela a été fait de façon à dénigrer son utilisation de la chanson », se plaint Victor Willis. Il annonce même qu’à partir de 2025, lui et sa femme intenteront des poursuites à l’égard de toutes les publications prêtant cette signification à la chanson. 20 Minutes ne rappellera donc pas que Jacques Morali, cofondateur des Village People, était homosexuel, et que la musique, n’a pas attendu l’avis de son parolier pour être un symbole de la confrontation entre milieux gays et conservateurs, entre le double sens de certaines paroles et le look de son clip. A toutes fins utiles.