Polémique : la statue du roi bérbére « Koceila » retirée après son installation à Khenchela
Le 4 décembre, une statue représentant le roi berbère Aksel (connu également sous le nom de Koceila) a été installée dans la commune de Bouhmama, dans la wilaya de Khenchela. À peine inaugurée, elle a été démantelée par les autorités locales le jour même, déclenchant une polémique qui s’est rapidement propagée sur les réseaux sociaux.
Des photos montrant la statue d’Aksel, figure historique amazighe originaire des Aurès, au centre d’un rond-point dans la ville des pommes ont été massivement partagées en ligne. D’autres images et vidéos ont suivi, montrant le déboulonnage de la statue, alimentant les débats entre les partisans et les opposants de cette initiative.
Des accusations de non-conformité administrative
Selon un communiqué publié le 5 décembre par l’Assemblée populaire communale (APC) de Bouhmama, le retrait de la statue s’expliquerait par des irrégularités administratives. La mairie a affirmé que les organisateurs de l’installation n’avaient pas respecté les procédures réglementaires et n’avaient pas consulté les services spécialisés compétents avant d’ériger cette œuvre.
Le maire de la commune a précisé que le démantèlement n’était motivé par aucune autre considération que le non-respect des démarches légales. Cependant, le communiqué ne mentionne jamais explicitement le nom du roi berbère Aksel, ce qui a soulevé des interrogations parmi les observateurs.
Selon les médias, une association locale, active dans la promotion du patrimoine culturel, avait sollicité l’autorisation pour ériger une statue d’un cavalier à l’entrée est de la ville, sans préciser l’identité de la figure historique choisie. Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a pour sa part dénoncé cet acte, qualifié de « contradictoire et incompréhensible », en soulignant l’autorisation initiale accordée avant le retrait.
Alors que les réseaux sociaux continuent de s’enflammer autour de cet incident, de nombreuses voix appellent au dialogue et au respect des sensibilités locales afin d’éviter de transformer ce genre d’événements en foyers de division.