Algérie

Formation médicale : Baddari annonce la création de 21 nouvelles annexes de facultés de médecine

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamal Baddari, a annoncé ce jeudi la création de 21 annexes aux facultés de médecine à travers le pays. Ces nouvelles structures viennent renforcer les 15 facultés de médecine existantes et accueilleront les 72 000 étudiants en sciences médicales.

Lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale, le ministre a expliqué que cette décision répond à une forte demande sociale exprimée par diverses instances, notamment les institutions constitutionnelles et les associations. L’objectif est de faire face à l’afflux important d’étudiants souhaitant s’orienter vers les études de médecine.

Ces annexes seront dédiées à la formation préclinique (les trois premières années), c’est-à-dire aux enseignements fondamentaux comme la biologie, l’informatique, les langues étrangères, la physique et la chimie. Les étudiants poursuivront leur formation clinique, dès la quatrième année, au sein de leur faculté d’origine.

Cette initiative est le fruit d’un partenariat entre l’université d’accueil et la faculté mère, après avis d’une commission mixte composée de représentants des ministères de l’Enseignement supérieur, de la Santé et des autorités locales.

Le ministre a souligné que ces nouvelles structures seront gérées administrativement et pédagogiquement par les doyens des facultés de médecine, soulignant qu’il s’agit d’établissements décentralisés rattachés “aux facultés de médecine existantes”.

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Enfin, Kamal Baddari a annoncé qu’une évaluation régulière de ces annexes sera mise en place, impliquant tous les acteurs concernés. Cette démarche vise à garantir la qualité de la formation dispensée et à répondre aux enjeux de santé publique.

Harmonisation des diplômes : Une nouvelle ère pour l’insertion professionnelle

Interrogé sur la standardisation des appellations de certaines spécialités et la révision des titres des diplômes délivrés, le ministre a souligné la nécessité d’une clarification pour faciliter l’insertion professionnelle des diplômés.

Il a rappelé que la mise en place du système LMD en 2004 avait entraîné une prolifération des offres de formation, parfois similaires en contenu mais différentes en intitulé : “ le système LMD, appliqué depuis 2004, a permis l’habilitation de nombreuses offres de formation en licence et en master” affirme-t-il.

Pour remédier à cette situation, le ministère a procédé à une harmonisation des licences et à leur adaptation au niveau master. Cette opération a consisté à revoir les intitulés des filières et des spécialités, tout en ajustant les programmes d’enseignement aux évolutions du marché du travail.

L’objectif est de rendre plus lisible le parcours académique des étudiants et de faciliter leur orientation professionnelle.

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Cette démarche a permis de rationaliser considérablement l’offre de formation : le nombre de licences a ainsi été divisé par plus de deux (de 227 à 86), tandis que celui des spécialités de master a été réduit de plus de cinq fois (de 3174 à 536).

Cette simplification devrait faciliter la reconnaissance des diplômes par les employeurs et favoriser l’insertion professionnelle des jeunes diplômés.

La Direction générale de la fonction publique a été informée de ces nouvelles nomenclatures, ce qui permettra d’adapter les grilles de recrutement aux nouvelles réalités de l’enseignement supérieur.