Colère des agriculteurs : L’Union européenne a signé le traité avec le Mercosur malgré l’opposition de la France
Cette fois, c’est fait. Le Mercosur et l’Union européenne sont désormais très proches de s’entendre concernant un accord de libre-échange. Les deux ont conclu « les négociations », a annoncé vendredi à Montevideo (Paraguay) Ursula von der Leyen.
« C’est le début d’une nouvelle histoire. Je me réjouis maintenant d’en discuter avec les pays européens », a déclaré la présidente de la Commission européenne, lors d’une conférence de presse conjointe avec les présidents de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay pour annoncer l’accord conclu après 25 ans de discussions.
Une annonce qui ne devrait pas ravir les agriculteurs français, largement opposés à cet accord. Il « bénéficiera aux deux » parties et « apportera des bénéfices significatifs aux consommateurs et aux entreprises » s’il est approuvé [par les États membres], a encore défendu Ursula von der Leyen. « Nous écoutons les préoccupations de nos agriculteurs et nous agissons en conséquence. Cet accord inclus des garanties solides pour protéger nos moyens de subsistance », a-t-elle ajouté.
« Un déni de démocratie »
La FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA) n’ont pas tardé à réagir. Ils estiment que la présidente de la Commission européenne a « trahi les agriculteurs européens ». « Cette validation est non seulement une provocation pour les agriculteurs européens qui appliquent les standards de production les plus élevés au monde, mais aussi un déni de démocratie alors que la quasi-unanimité de nos parlementaires français se sont exprimés contre cet accord », affirment les organisations dans un communiqué.
L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur envoie un « message catastrophique aux millions d’agriculteurs européens », a réagi de son côté l’organisation européenne des syndicats agricoles majoritaires, le Copa-Cogeca.
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L’organisation appelle « les États membres et le Parlement européen à se mobiliser contre cet accord », qui « exacerbera les pressions économiques auxquelles sont soumises de nombreuses exploitations ».