Pourquoi l’Unicef lance-t-elle un appel aux dons mondial de 10 milliards d’euros ?
«L’ampleur des besoins humanitaires des enfants est à un niveau historique, avec plus d’enfants touchés chaque jour », a alerté mercredi la patronne de l’Unicef, Catherine Russell, dans un communiqué. L’agence onusienne a lancé mercredi un appel aux dons de 9,9 milliards de dollars pour aider en 2025 des millions d’enfants victimes de conflits et de crises à travers le monde, dont les besoins humanitaires sont à un niveau « historique ».
« Nous estimons que 213 millions d’enfants dans 146 pays et territoires auront besoin d’aide humanitaire au cours de l’année [2025], un nombre faramineux », a-t-elle ajouté. Mais alors que les opérations humanitaires font face à une crise de financement chronique, l’appel aux dons de 9,9 milliards de dollars lancé mercredi par l’Unicef ne couvre qu’une partie seulement de ces besoins, et aiderait 109 millions d’enfants.
Santé, eau potable et éducation
L’aide est principalement destinée à l’accès aux soins de santé primaire, à l’eau potable et à l’éducation, à la détection de la malnutrition, ou encore au soutien psychologique et à la prévention des violences basées sur le genre. Avec plus de 1 milliard de dollars, l’appel au don le plus élevé concerne des fonds à destination de l’Afghanistan, devant le Soudan, la République démocratique du Congo, les territoires palestiniens et le Liban.
De son côté, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), spécialisé dans la santé sexuelle et reproductive, a lancé un appel aux dons de 1,4 milliard de dollars pour aider 45 millions de femmes et de filles dans 57 pays. L’agence, qui déploie notamment des sages-femmes dans les zones qui en ont besoin, souligne en particulier les besoins « urgents » de 11 millions de femmes qui seront enceintes en 2025.
« Des risques importants qui menacent leur vie »
« Dans chaque zone de conflit et de catastrophe, les femmes et les filles font face à des risques importants qui menacent leur vie et leur bien-être, et l’accès à des services essentiel », a commenté la patronne de l’UNFPA Natalia Kanem. « Ensemble, nous pouvons nous assurer que plus aucune femme ne meure en donnant la vie et que chaque femme et fille puisse vivre à l’abri du danger, même dans les pires circonstances », a-t-elle ajouté.