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Etats-Unis : La Cour suprême doit se prononcer sur les traitements transgenres pour mineurs

À quelques semaines de l’investiture de Donald Trump, la Cour suprême des États-Unis, dominée par une majorité conservatrice, est en train d’examiner une affaire concernant l’accès des mineurs transgenres aux traitements médicaux pour changer de genre.

Alors que la société américaine reste profondément divisée sur ce sujet, la Cour semble prête à autoriser les États à restreindre voire à interdire ces soins, ce qui pourrait redéfinir l’avenir des droits transgenres dans le pays.

Une dérive du « wokisme »

Alors que près de la moitié des États américains a déjà adopté des lois interdisant l’accès aux bloqueurs de puberté et aux hormones de transition pour les mineurs, la décision de la Cour, prévue d’ici à l’été 2025, pourrait avoir des conséquences majeures. Cette tendance s’inscrit dans une offensive plus large des républicains contre ce qu’ils considèrent comme une dérive du « wokisme ». Donald Trump, désormais président élu, a promis d’intensifier ces restrictions lorsqu’il reviendra au pouvoir. Son argument principal étant la protection des enfants.

L’affaire actuellement examinée par la Cour repose en fait sur une loi adoptée en 2023 par le Tennessee. Cette loi interdit les traitements de transition pour les mineurs transgenres. Les opposants à cette loi, parmi lesquels l’administration Biden sortante, mais aussi des familles et des médecins, dénoncent une mesure discriminatoire et expliquent que ces traitements, lorsqu’ils sont encadrés, permettent de réduire les risques de dépression et de pensées suicidaires chez les jeunes transgenres. Au final, chaque camp revendique la santé des enfants.

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Le pouvoir relégué aux Etats

Mercredi, Chase Strangio, premier avocat ouvertement transgenre à plaider devant la Cour suprême, a souligné que ces lois privent les parents et les médecins de leur capacité à décider ce qui est le mieux pour les enfants. En réponse, certains juges conservateurs, dont le président de la Cour, John Roberts, ont exprimé des doutes sur la légitimité de la Cour à trancher ces questions, suggérant qu’elles devraient être laissées aux législateurs des États.

La position de la Cour pourrait renforcer la vague de législations restrictives initiée par des États conservateurs, qui ciblent non seulement l’accès aux soins pour les mineurs transgenres, mais aussi leur participation à des compétitions sportives ou leur usage de certains espaces publics. Avec Donald Trump sur le point de reprendre ses fonctions, les défenseurs des droits transgenres craignent une intensification de ces mesures à l’échelle fédérale.