Michel Barnier renversé : Et maintenant, comment l’Etat va-t-il continuer de fonctionner ?
La chute du gouvernement de Michel Barnier, survenue ce mercredi 4 décembre 2024 après l’adoption d’une motion de censure par 331 députés de gauche et du Rassemblement national, plonge la France dans une période de turbulences politiques majeures.
Cette censure, un événement quasi-inédit sous la Cinquième République, survient alors que le gouvernement était engagé dans une bataille budgétaire cruciale, en particulier autour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Mais alors, comment le pays va-t-il continuer à fonctionner ?
Le gouvernement démissionnaire reste en fonction
Le gouvernement démissionnaire reste en fonction tant qu’il n’a pas été remplacé, pour assurer la continuité de l’État. Il se limite à gérer les « affaires ordinaires », celles qui assurent la « marche normale de l’État », ainsi que les « affaires urgentes » dictées par une impérieuse nécessité, comme l’état d’urgence ou des crises exceptionnelles.
L’urgence de gérer les affaires courantes
Dans cette situation de vide gouvernemental, les ministères doivent se concentrer sur les « affaires courantes », c’est-à-dire assurer le fonctionnement minimal de l’État sans prendre de décisions politiques majeures.
La suspension des travaux parlementaires sur la loi de financement de la Sécurité sociale et du budget de l’État plonge la France dans l’incertitude concernant ses finances publiques pour 2025. Sans cadre budgétaire, les ministères devront limiter leurs actions aux mesures urgentes, telles que le maintien des services publics, la gestion des dépenses sociales minimales et la sécurité nationale.
Macron parlera aux Français jeudi soir
La gestion des affaires courantes peut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois, comme cela a été le cas cet été : le gouvernement de Gabriel Attal était resté près de deux mois après sa démission. Mais le « maître des horloges » n’a, selon son entourage, pas l’intention de temporiser cette fois.
Le défi à court terme pour Emmanuel Macron sera de nommer un Premier ministre capable de naviguer dans cette période d’instabilité. Le Président doit d’ailleurs s’exprimer jeudi 5 décembre dans la soirée auprès des Français.