Accident mortel de car dans les Pyrénées-Orientales : Enquête ouverte pour homicides involontaires
Une enquête judiciaire pour « homicides involontaires par violation délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité » a été ouverte suite à l’accident d’autocar survenu dimanche à Porté-Puymorens. Ce drame de la route a fait deux morts et quarante-deux blessés, selon le bilan provisoire de la préfecture des Pyrénées-Orientales.
L’enquête a été confiée à la gendarmerie de Prades et la section de recherches de la gendarmerie de Montpellier (Hérault). Elle porte également sur les « blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui », a précisé le parquet de Marseille. Le parquet de Perpignan s’est dessaisi de l’enquête au bénéfice du pôle accident collectif du parquet de Marseille.
Au moins sept personnes toujours hospitalisées
« Plusieurs blessés sont encore hospitalisés, en France et en Espagne, dont le chauffeur, de nationalité espagnole », poursuit le parquet dans un communiqué, sans plus de précisions sur leur état. Le texte évoque « 48 occupants recensés de ce car », de précédentes informations évoquaient 47 personnes à bord. Le consulat de Colombie en France a fait état mardi dans un communiqué de sept ressortissants toujours hospitalisés la veille suite à l’accident.
L’autocar a heurté une falaise dimanche vers 17 heures, sur une route de montagne. Des témoignages évoquaient des « zigzags » du car sur la chaussée avant le choc. Selon d’autres témoignages recueillis par L’Indépendant, et corroborés par un témoin cité par TF1, le conducteur aurait évoqué des problèmes de frein, juste avant l’accident. Très grièvement blessé, il n’a pas pu être entendu, ont indiqué les autorités locales lundi.
L’autocar effectuait une excursion d’une journée entre Barcelone et le Pas de la Case, en Andorre, afin de bénéficier des réductions du Black Friday. La très grande majorité des passagers étaient des Colombiens résidant en Espagne. Un Espagnol, un Marocain et un Equatorien figuraient aussi parmi les passagers.
Notre dossier sur les drames de la route
Depuis lundi, la presse espagnole met en cause l’organisation de ce voyage et l’état du véhicule. Selon le quotidien en langue catalane Ara, l’autocar accidenté n’aurait pas passé de contrôle technique depuis octobre 2023. La réglementation impose une inspection tous les six mois pour ce type de véhicule.