Pour Brigitte Macron, « les Français ne méritent pas » Emmanuel Macron
Attaque. Depuis la dissolution et les nouvelles élections législatives de cet été, Emmanuel Macron apparaît plus discret dans les médias. Selon un récit des coulisses de l’Elysée, paru dans Le Monde, le président apparaît plus seul que jamais et ne peut plus compter que sur quelques alliés. « Les Français ne le méritent pas », défend par exemple sa femme, Brigitte Macron.
« On compte nos amis, ils ne sont pas légion, confiait encore la première dame à Stéphane Bern cet été, d’après le journal. On tient. » François Bayrou, soutien historique d’Emmanuel Macron, verse dans la méthode Coué. « Vous êtes jeune, vous êtes en bonne santé. Vous êtes président de la République… il y a pire », relativise le président du Modem. Nicolas Sarkozy, qui a l’oreille du président, s’est aussi fendu de quelques conseils, notamment de penser à l’après 2007 : « pensez à une maison où vous vous installerez en quittant la Lanterne et l’Elysée. » « La dissolution de 1997 était bien pire », rassure encore l’ancien président et Premier ministre sous Jacques Chirac.
La popularité d’Emmanuel Macron au plus bas
Malgré la crise politique que traverse le pays, alors que le gouvernement de Michel Barnier semble partir droit vers la censure mercredi, une partie de l’entourage du président pense avoir « évité le massacre ». « Cette opération peut apparaître comme une foirade générale si elle n’est pas lue au prisme du temps long », défend l’un des stratèges, de la dissolution. De la « post-rationalisation », commente au Monde un habitué de l’Elysée, c’est-à-dire une manière de se justifier après le résultat des législatives anticipées.
Emmanuel Macron essaie de reprendre pied à l’international, domaine traditionnellement réservé au président en cas de cohabitation. Deux jours après l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, il appelait au « sursaut » de l’Europe. Au G20 de Rio de Janeiro (Brésil), il voulait passer pour un « vétéran » et s’affichait en jogging sur la plage. En visite d’Etat à Rabat, il regoûtait au bain de foule. Et, fin novembre, il a été félicité par Joe Biden pour avoir participé à la négociation d’un cessez-le-feu fragile au Liban.
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A domicile, la stratégie prend moins. Certes, il a mené vendredi la réouverture de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris. Ses conseillers lui recommandent tantôt une nouvelle tournée en France, comme après les gilets jaunes, tantôt un livre. Mais le 26 novembre, un sondage Odoxa-Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale plaçait sa courbe de popularité au plus bas : 76 % des Français le considèrent comme un mauvais président, un record pour le chef de l’Etat. Olivier Marleix, député LR d’Eure-et-Loir, le compare dans Le Monde à un « astre mort ». Heureusement, Jupiter peut toujours compter sur le satellite Brigitte.