Vendée Globe 2024 : Le chassé-croisé Dalin-Richomme continue en tête, ça caille à bord… Le journal de la course
Un peloton en pièces détachées. Comme on pourrait le dire sur le Tour de France cycliste, les 39 skippeurs du Vendée Globe sont éparpillés un peu partout entre l’océan Indien, pour les leadeurs, à la galère au large de Rio de Janeiro pour Szabolcs Weöres, qui ferme la marche. En tête, la bataille fait rage, d’autant que les prochaines heures risquent d’être plutôt animées avec une dépression à bien négocier.
Grosse lutte en tête
Ça s’en va et ça revient, c’est fait de touts petits riens… En tête du Vendée Globe, Yoann Richomme et Charlie Dalin prennent la tête à tour de rôle. Ce lundi matin, c’est le second, sur Macif Santé Prévoyance, qui mène la flotte, Richomme ayant même été doublé par Sébastien Simon (Groupe Dubreuil). Le trio file désormais en direction des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), avec des conditions de mer éloignées de ce que les skippeurs avaient dans l’Atlantique.
L’enjeu pour ces trois-là va être de maintenir leur avance sur les poursuivants, notamment Thomas Ruyant, qui a décidé, tout comme Jérémie Beyou, de prendre une option plus au nord que ses adversaires, pour essayer de gérer au mieux une dépression en approche.
Le classement à 7 heures
1. Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) à 16.303,73 milles nautiques de l’arrivée
2. Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) à 22,91 milles nautiques
3. Yoann Richomme (Paprec Arkéa) à 27,23 mn
4. Thomas Ruyant (Vulnerable) à 166 mn
5. Jérémie Beyou (Charal) à 336,04 mn
On sort la polaire
Terminées la douceur, les hautes températures, le soleil à n’en plus finir, une mer d’huile ou presque. Bienvenue dans la jungle des mers du Sud, avec le froid qui fait son apparition. « Il fait super froid, je ne sais pas s’il fera beaucoup plus froid que ça, je ne m’en rends pas compte. En tout cas je suis dans un gros sac de couchage polaire et ça fait du bien, j’ai l’impression d’avoir emmené le bon matos », a indiqué Yoann Richomme.
Denis Van Weinbergh, qui est encore dans la douceur de l’Atlantique, va voir le temps bien changer dans quelques heures : « On a toujours eu des conditions clémentes, jamais beaucoup de vent, pas de grosse dépression à passer, beaucoup de soleil, des allures quand même qui avançaient bien, assez stables. Jusqu’à lundi-mardi, ça va être encore des conditions sympas, et puis mercredi-jeudi on va rentrer dans le vif du sujet. On entre dans le vrai Vendée Globe, la vraie aventure. »
Des nouvelles de « Marina Foils »
Les livres d’histoire s’en rappelleront. Oubliez le Milan-Liverpool en finale de Ligue des champions ou le terrible Barça-PSG, le mot remontada a une nouvelle définition : le retour de Marina Foils sur Virtual Regatta. Empêtrée en fin de semaine au-delà de la 400.000e place, l’embarcation de 20 Minutes a effectué dimanche une journée historique et pointe désormais à une très honnête 168.000 place, plus très loin de l’objectif fixé 18.000 place plus haut.
Après avoir mis le cap au sud, Marina Foils a été porté par le vent, avec des pointes à plus de 20 nœuds, le tout sans le full pack (la voile vraie par ici). Et vu que le gros du peloton, loin derrière la tête de la course du Vendée Globe, est coincé avant le Cap de Bonne Espérance, on espère bien continuer à grappiller des places.
