Le PS refuse d’entamer les négociations bruxelloises avec Groen, la N-VA, l’Open VLD et Vooruit : “Les conditions ne sont clairement pas réunies”
Pour Ridouane Chahid (PS), député fédéral. la proposition de la formatrice Elke Van den Brandt « ne s’inscrit pas dans les termes de la loi spéciale sur les institutions bruxelloises puisqu’elle requiert l’assentiment des partis francophones pour la création d’un poste de Commissaire du gouvernement ».
- Publié le 28-11-2024 à 14h52
- Mis à jour le 28-11-2024 à 15h20
Près de 6 mois après les élections du 9 juin, les partis flamands sont enfin parvenus à s’entendre pour entamer les négociations en vue de former un gouvernement bruxellois.
Groen, la N-VA, l’Open VLD et Vooruit l’ont annoncé, jeudi matin.
Ces partis ont mené des discussions exploratoires afin de déterminer les synergies possibles entre leurs programmes. Cela s’est fait sur la base d’une note de cadrage dont l’objectif était de permettre d’entamer le dialogue entre eux, mais qui « ne constitue pas un paquet de revendications pour les négociations », a souligné jeudi la formatrice néerlandophone Elke Van den Brandt (Groen).
Les partis néerlandophones demandent à présent au formateur côté francophone, David Leisterh (MR), d’entamer des consultations afin de discuter de tout cela avec les partenaires néerlandophones et francophones de la coalition.
De son côté, David Leisterh a précisé avoir réuni jeudi matin les partenaires francophones (MR – PS – LE) et la formatrice néerlandophone qui est venue présenter sa coalition.
« J’ai dû constater un blocage autour de la table à basculer dans une phase de formation avec sept partis. Je poursuivrai, en étroite collaboration avec la formatrice néerlandophone, des consultations », a-t-il déclaré.
David Leisterh a invité « tous les partenaires à faire preuve de responsabilité face à l’ampleur de la crise politique, institutionnelle et budgétaire de Bruxelles » et aux urgences pour les habitants de la capitale.
Le PS a réagi à la conclusion de l’accord néerlandophone. « Les quatre partis se sont accordés contre les francophones », a réagi Ridouane Chahid (PS), député fédéral. « La proposition ne s’inscrit pas dans les termes de la loi spéciale sur les institutions bruxelloises puisqu’elle requiert l’assentiment des partis francophones pour la création d’un poste de Commissaire du gouvernement (Ndlr : que l’Open VLD est d’accord d’occuper, laissant à Vooruit le poste de Secrétaire d’État) se voyant attribuer la compétence du Budget. »
Les majorités, en Région bruxelloise, se forment en effet séparément dans chaque groupe linguistique, avant de se réunir pour former un gouvernement bruxellois. Les Francophones n’ont en théorie pas leur mot à dire sur la coalition néerlandophone, et inversement. Toutefois, pour créer ce poste, qui débloque le casse-tête de la formation d’une coalition néerlandophone, les partis flamands ont besoin de l’accord de tout le gouvernement bruxellois, donc du PS.
Les socialistes ne se privent pas d’utiliser ce levier pour bloquer.
guillement Groen a traîné pendant des mois et tourner en rond pour au final être la courroie de transmission du séparatisme …. »
Résultat : les socialistes refusent d’entamer les négociations avec les partis flamands. « On peut donc clairement dire les conditions ne sont pas réunies pour entamer une phase de formation du gouvernement bruxellois« , reprend Ridouane Chahid, proche d’Ahmed Laaouej, président du PS bruxellois. « Groen a traîné pendant des mois et tourner en rond pour au final être la courroie de transmission du séparatisme…. »
Le socialiste fait référence à la « super nota » rédigée par Elke Van den Brandt, qui a fuité mardi dans la Libre, et contient des propositions comme la fusion des communes bruxelloises, mais aussi des CPAS et des zones de police.
« Selon les termes du formateur David Leisterh, les conditions ne sont pas réunies pour entamer une phase de formation du gouvernement bruxellois. Le PS Bruxellois soutient la volonté du Formateur de procéder à ces nouvelles consultations permettant de dégager de nouvelles propositions pour la formation d’un gouvernement bruxellois », a ajouté Ahmed Laaouej, président du PS bruxellois.