« GTMax » : Carton de Netflix, ce « Fast and Furious » à la française divise
Vrooooom ! A la rédaction de 20 Minutes, deux journalistes sont partis au quart de tour sur GTMax. Proposé sur Netflix depuis mercredi, le film d’Olivier Schneider, mêlant courses de motos, tensions familiales et cascades surprenantes au cœur même de Paris, a connu un démarrage en trombe, s’imposant comme le film le plus regardé de la plateforme en France. Alors, thriller digne de Fast and Furious ou nanar indigent ?
A fond la caisse dans Paris !
Avant de prendre position, notons que GTMax a tous les ingrédients pour être en pôle du classement des films les plus regardés sur Netflix : courses illégales à grande vitesse, braquages de haute volée et drames familiaux. Le tout, non pas en voiture – attention, le titre et la typographie de l’affiche peuvent laisser penser au jeu vidéo Gran Turismo – mais bien en deux-roues.
Le pitch ? Soélie est une ancienne prodige de motocross qui a vu sa carrière stoppée net après un terrible accident. Sa famille, les Carella, propriétaire d’un terrain de motocross, se retrouve endettée. Elle suit également de près l’évolution de son frère, Michael, lui aussi talentueux mais qui se laisse trop influencer.
Pour preuve, ce dernier est entraîné dans un braquage mené par un chef de gang agissant avec des Tmax, des scooters utilisés pour commettre des délits à haute vitesse. Une spirale négative à laquelle Soélie est confrontée. Elle va devoir se remettre en selle pour sauver sa famille.
Un casting de haut vol
GTMax s’offre un casting XXL. Soélie est incarnée par Ava Baya (Une amie dévouée, Notre-Dame brûle) alors que son frère fragile, Michael, est joué par Riadh Belaïche (30 Jours max, À la belle étoile). Jalil Lespert (Yves Saint Laurent, Versailles) est surprenant dans la peau d’Elyas, chef de gang charismatique. Jérémie Laheurte (La Vie d’Adèle, Paris Police 1900). Gérard Lanvin en patriarche mais aussi Clémentine Célarié en sœur discrète du patron complètent ce casting.
Au volant de la réalisation de ce long métrage à succès, Olivier Schneider – également chef cascadeur sur des blockbusters (Taken, Spectre, Mourir peut attendre) – apporte une touche qualitative dans les scènes à haute vitesse, qui peuvent être parfois casse-gueule. A noter que les producteurs, eux, ne sont autres que ceux de Balle perdue.
Voici ce qu’on en pensait nos deux journalistes.
« Jubilatoire » pour Jérémy Vial
Sur le papier, GTMax met la gomme. Dès les premières séquences, un air de Burn-Out avec François Civil se fait sentir. L’adrénaline, elle, semble avoir un bon effet sur le public de Netflix. Voir de tels bolides foncés sur le pont Bir-Hakim ou à Montmartre, ça a de quoi étonner et c’est même jubilatoire. Mais rien à voir avec la prestation d’un Ethan Hunt sur la place de l’Étoile dans Mission : Impossible – Fallout.
GTMax est un exemple de ces longs-métrages français qui ont le vent dans le dos ces derniers mois sur Netflix. Après Balle perdue, Voleuses, Aka ou encore La Cage, GTMax roule un peu sur les platebandes des grosses productions américaines. Et ce n’est pas si courant, surtout lorsqu’il s’agit de films d’action. GTMax est, avant toute autre chose, 1h40 de détente. Ça maintient bien réveillé, et ça soulève même le cœur.
« Médiocre » pour Olivier Mimran
Là où la saga Taxi s’en sortait bien en jouant la carte de l’humour, GTMax se prend hélas trop au sérieux… sans en avoir les moyens. Avec ses dialogues qui sonnent faux, son intrigue indigente et ses rares scènes de courses à deux roues filmées par des drones puis accélérées au montage, le film affiche de bien médiocres prétentions.