Sport

Monoxyde de carbone : L’UCI demande aux équipes cyclistes de ne pas y recourir

Le monoxyde de carbone dans le viseur de l’Union Cycliste internationale. L’utilisation par une partie du peloton de ce gaz connu pour être la principale cause d’intoxication accidentelle en milieu domestique avait été révélée pendant le Tour de France par le site spécialisé Escape collective. Aujourd’hui, l’UCI demande à l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) de se positionner clairement sur ce dossier.

« L’UCI demande clairement aux équipes et aux coureurs de ne pas recourir à l’inhalation répétée de CO. Seul l’usage médical d’une seule inhalation de CO dans un environnement médical contrôlé pourrait être acceptable. L’UCI demande également officiellement à l’Agence mondiale antidopage de prendre position sur l’utilisation de cette méthode par les athlètes », a indiqué l’instance dans un communiqué.

Pogacar et Vingegaard ont reconnu utiliser cette technique

Parmi ces équipes qui l’utilisent figurent Israël PT ainsi que la formation UAE de Tadej Pogacar et Visma de Jonas Vingegaard. Interrogés pendant le Tour de France par la presse, les deux champions avaient reconnu utiliser la technique pour mesurer les bénéfices de l’entraînement en altitude.

« C’est un appareil pour tester comment votre corps réagit à l’altitude, avait expliqué Pogacar. On souffle dans un ballon pendant une minute pour un test qu’on doit faire à deux semaines d’intervalle. J’ai seulement fait la première partie car pour la deuxième, la fille qui devait le faire n’est jamais venue. Ce n’est pas comme si on respirait ça tous les jours. »

Pas illégal, mais…

En soi, un recours à ce protocole n’est pas illégal. Mais, en cas d’utilisation répétée, son usage pourrait être détourné pour créer une hypoxie artificielle en créant artificiellement les effets d’un effort en altitude.

Le Mouvement Pour un Cyclisme Crédible, qui regroupe plusieurs équipes défendant l’objectif d’un cyclisme propre, a fait part de son inquiétude fin octobre, déconseillant « fortement l’usage de cette technique… en attendant son interdiction » au vu de son « risque sanitaire potentiellement mortel ».