Guerre en Ukraine : Kiev montre les fragments d’un missile russe, Trump travaille sur la fin de la guerre
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce dimanche, 1.005e jour de guerre.
L’info du jour
Les services secrets ukrainiens (SBU) ont montré dimanche à un petit groupe de journalistes, dont l’AFP, les fragments d’un nouveau missile balistique russe. Ils ont été identifiés jeudi par le président russe Vladimir Poutine comme étant « Orechnik », une arme inconnue jusque-là qui a frappé selon lui une usine d’armements à Dnipro. Quelques heures après ce tir présenté par le Kremlin comme un « signal » aux Occidentaux et à Kiev, Vladimir Poutine s’était vanté de la réussite de la frappe russe avec ce nouveau missile hypersonique baptisé « Orechnik ».
La rencontre avec le SBU s’est déroulée dans un lieu tenu secret pour des raisons de sécurité. A cette occasion, le SBU ukrainien n’a pas souhaité confirmer publiquement qu’il s’agissait de débris d’« Orechnik » mais a assuré que c’était « la première fois » que les forces ukrainiennes voyaient un tel projectile depuis le début de l’invasion russe en février 2022.
La phrase du jour
« « Le président Erdogan a déclaré qu’il visait à accroître la coopération entre la Turquie et la Russie dans de nombreux domaines, notamment l’expansion du volume des échanges commerciaux » »
Lors d’un entretien téléphonique dimanche avec son homologue russe Vladimir Poutine, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé souhaiter « l’expansion » du volume des échanges commerciaux entre la Turquie et la Russie. Tout en condamnant rapidement l’offensive russe en Ukraine, la Turquie a opté depuis le début pour la neutralité entre les deux pays et ne s’est pas jointe aux sanctions occidentales contre Moscou.
Le président turc avait alors justifié cette politique par la forte dépendance de la Turquie au pétrole et au gaz russes. Cinq entreprises turques ont été la cible de sanctions américaines en septembre 2023 pour avoir fourni des produits et des services aux entreprises russes du secteur de la défense.
Le chiffre du jour
10 millions de roubles. C’est la somme que les soldats russes combattant en Ukraine pourraient effacer de dettes qu’ils ont à payer, selon une loi signée samedi par Vladimir Poutine. La nouvelle législation permettra à tous ceux qui signent un contrat d’un an pour aller combattre en Ukraine après le 1er décembre de se libérer de leurs dettes, pour lesquelles une ordonnance de recouvrement a été émise avant cette date. Elle s’appliquera également à leurs conjoints.
Le montant total des dettes couvertes sera de 10 millions de roubles, soit environ 92.000 euros au taux actuel. Cette mesure, approuvée mardi par le Parlement russe, est considérée par les experts comme fortement incitative, alors que la Russie cherche des volontaires pour un conflit qui dure maintenant depuis plus de mille jours.
La tendance du jour
L’équipe de Donald Trump va commencer à travailler avec l’administration du président sortant Joe Biden pour parvenir à un « arrangement » entre l’Ukraine et la Russie, se disant inquiète de « l’escalade » actuelle, a déclaré dimanche Mike Waltz, le futur conseiller sécurité de la Maison-Blanche. Depuis l’élection le 5 novembre de Donald Trump, les Européens craignent un désengagement des Etats-Unis dans ce conflit voire des pressions américaines pour un accord au détriment de Kiev.
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« Le président Trump a été très clair sur la nécessité de mettre fin à ce conflit. Ce dont nous devons discuter, c’est de savoir qui sera autour de la table, s’il s’agit d’un accord, d’un armistice, comment amener les deux parties autour de la table et quel sera le cadre d’un arrangement », a déclaré sur Fox News Mike Waltz, nommé au poste ultra-stratégique de conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche. « C’est ce à quoi nous travaillerons avec cette administration jusqu’en janvier et nous continuerons après », a-t-il assuré sur la chaîne préférée des conservateurs.