Guerre en Ukraine : Donald Trump rencontre le secrétaire général de l’Otan, les agriculteurs polonais en colère
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce samedi, 1.004e jour de la guerre.
Le fait du jour
Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a rencontré vendredi le président américain élu Donald Trump à Palm Beach, en Floride, a annoncé samedi la porte-parole de l’Alliance atlantique. « Ils ont discuté de l’ensemble des problèmes de sécurité mondiale auxquels l’Alliance est confrontée », a indiqué cette porte-parole, Farah Dakhlallah, dans un court communiqué, sans plus de détail.
L’ancien Premier ministre néerlandais avait indiqué vouloir rencontrer Donald Trump, deux jours après son élection le 5 novembre. Il avait alors affirmé vouloir discuter avec lui de la « menace » que représente le renforcement des liens entre la Russie et la Corée du Nord. « J’ai hâte de m’asseoir avec le président Trump et de voir comment nous allons collectivement nous assurer que nous faisons face à cette menace », avait-il déclaré le 7 novembre, en marge d’un sommet de dirigeants européens à Budapest.
La phrase du jour
« « Je m’attends pleinement à les voir engagés au combat bientôt. » »
Les Etats-Unis anticipent que les milliers de soldats nord-coréens stationnés en Russie vont « bientôt » combattre les forces ukrainiennes, a dit le chef du Pentagone Lloyd Austin samedi. « Sur la base de ce à quoi (les soldats nord-coréens) ont été formés, la manière avec laquelle ils ont été intégrés aux formations russes, je m’attends pleinement à les voir engagés au combat bientôt », a déclaré le secrétaire américain à la Défense à des journalistes depuis les îles Fidji, où il effectue une visite.
Le chiffre du jour
1 camion par heure. Les agriculteurs polonais ont entamé samedi le blocage d’un important poste frontalier avec l’Ukraine pour protester contre la politique du gouvernement et dénoncer l’accord de l’Union européenne avec les pays de Mercosur. Au poste frontalier de Medyka, une trentaine de protestataires empêchent le trafic des camions entrant en Pologne.
Un seul camion par heure est autorisé à quitter la Pologne vers l’Ukraine. Le blocage ne s’applique pas aux voitures, aux bus, aux transports humanitaires et militaires. Les protestataires reprochent notamment au gouvernement de ne pas tenir ses promesses en matière d’impôts pour les agriculteurs.
La tendance du jour
L’Ukraine demande à ses alliés occidentaux des systèmes de défense antiaérienne de dernière génération pour se protéger après la frappe d’un missile balistique hypersonique, que Vladimir Poutine a ordonné vendredi de produire en série, promettant de nouveaux tirs contre les ennemis de Moscou. La Russie a dit avoir frappé jeudi la ville de Dnipro, en Ukraine, avec ce nouveau missile Orechnik de portée intermédiaire (jusqu’à 5.500 km), un engin lourd à vocation stratégique mais sans sa charge nucléaire et dont le tir depuis la région d’Astrakhan, une première dans cette guerre, a jeté un froid en Europe.
« Le ministre ukrainien de la Défense a d’ores et déjà des échanges avec nos partenaires pour de nouveaux systèmes de défense antiaérienne », a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un message vidéo à ses concitoyens publié vendredi soir sur les réseaux sociaux. L’Ukraine est notamment équipée de systèmes américains Patriot – avec lesquels elle affirme avoir déjà intercepté plusieurs missiles hypersoniques Kinjal vantés comme « invincibles » par le Kremlin – et de leur équivalent franco-italien Samp/T, mais en trop faible nombre pour protéger toutes ses villes. Mais la Russie affirme une nouvelle fois disposer avec le missile Orechnik d’un engin impossible à intercepter, et capable d’atteindre tous les pays d’Europe.