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Allemagne : Seul candidat du SPD, Olaf Scholz s’en sort bien mais sa position reste fragile

Olaf Scholz reste officiellement le candidat du Parti social-démocrate (SPD) pour les élections législatives de février en Allemagne, après une semaine de turbulences internes. Boris Pistorius, ministre de la Défense et rival pressenti pour défier le chancelier sortant, a annoncé jeudi soir qu’il renonçait à briguer la tête du parti, mettant un terme à des débats qui menaçaient de diviser le SPD à l’approche d’un scrutin décisif.

« Je ne suis pas disponible pour la candidature au poste de chancelier », a déclaré Boris Pistorius dans une vidéo publiée sur YouTube par le SPD. Affichant son soutien à Olaf Scholz, il a ajouté : « Nous avons avec Olaf Scholz un chancelier excellent. C’est le bon candidat à la chancellerie. » Il a également appelé à clore les discussions internes pour se concentrer sur la campagne. « Je veux participer à cette campagne pour une social-démocratie forte, pour notre chancelier Olaf Scholz », a-t-il dit.

Le SPD en plein doute avant les élections

Cette décision intervient dans un contexte de faiblesse historique pour le SPD, crédité de seulement 14 % dans un sondage Infratest Dimap réalisé pour la chaîne ARD, soit le même niveau que les Verts. A l’inverse, l’opposition conservatrice domine les intentions de vote avec 33 %, tandis que l’extrême droite atteint 19 %. Ces chiffres ont alimenté les critiques au sein du parti, certains élus appelant ouvertement à remplacer Olaf Scholz par Boris Pistorius, perçu par 60 % des Allemands comme un meilleur candidat, contre seulement 21 % pour l’actuel chancelier.

« Ce n’est pas moi qui ai initié ce débat, je ne le voulais pas », a assuré Boris Pistorius, tout en admettant que ces discussions avaient « provoqué une incertitude croissante dans le SPD ainsi que des irritations parmi les électeurs ». Pour Olaf Scholz, cet épisode marque une victoire fragile. Affaibli par son impopularité et les divisions internes, il devra désormais convaincre que son leadership peut encore porter le SPD à la victoire le 23 février prochain, malgré des perspectives électorales très sombres.