Mariage en Algérie : le nouveau décret divise et attise la polémique
Le décret exécutif n°24-366 du 07 novembre 2024, publié au Journal officiel n° 76 et relatif aux analyses médicales obligatoires avant le mariage, a suscité un vif débat sur les réseaux sociaux. Si la plupart des internautes saluent cette mesure visant à prévenir la transmission de maladies, nombreux sont ceux à déplorer l’absence d’examens psychologiques et psychiatriques.
Ce nouveau texte réglemente la procédure d’établissement du certificat médical préalable au mariage, en vue de détecter les maladies transmissibles et les facteurs de risque pour la santé des futurs époux. Les examens obligatoires incluent la prise de tension, la mesure de la taille et du poids, un examen clinique ainsi que des analyses biologiques (groupe sanguin, sérologies pour la rubéole, la toxoplasmose, les hépatites B et C, et le VIH).
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Le syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY) a vivement critiqué cette omission. Dans une publication sur Facebook, le SNAPSY souligne que le décret ne mentionne pas les examens psychologiques et psychiatriques préalables au mariage, alors que de nombreux couples découvrent, après le mariage, des troubles mentaux chez l’un des conjoints, ce qui peut conduire à des divorces.
Mariage en Algérie : Les examens médicaux obligatoires font débat, la santé mentale reste en marge
“Ce qui est reproché à ce décret, c’est qu’il ne mentionne absolument pas les examens psychiatriques et psychologiques prémaritaux. Or, il arrive fréquemment qu’un des conjoints découvre, à son grand désarroi, une maladie mentale chez l’autre partie, rendant toute vie conjugale sereine impossible et conduisant inévitablement à un divorce.”, dénonce le syndicat.
Les internautes ont abondé dans le même sens, soulignant le nombre de mariages contractés avec des personnes souffrant de troubles mentaux, souvent sous la pression familiale. Ils ont également insisté sur le droit de chaque individu à connaître l’état de santé mental de son futur conjoint avant de s’engager dans une union.
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Si la plupart des Algériens se félicitent de la mise en place d’examens médicaux obligatoires, certains estiment que ces mesures ne sont pas suffisantes. Ils demandent une application stricte de la loi et des contrôles rigoureux pour éviter les fraudes.
En somme, le décret sur les analyses médicales prénuptiales a ouvert un débat sur la nécessité d’inclure des évaluations psychologiques et psychiatriques dans le processus. Cette question soulève des enjeux de santé publique, de droits de l’homme et de protection de la famille.