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« Dragon Ball » : Quatre anecdotes sur ce manga qui fête ses 40 ans

C’est l’histoire d’un garçon à queue de singe qui finit par sauver la Terre : Dragon Ball. Le manga d’Akira Toriyama, qui fête ses quarante ans aujourd’hui, a marqué son époque, influencé tous ses successeurs et conquis une génération de lecteurs (et de spectateurs de l’adaptation en série animée). Malgré la disparition de l’auteur en mars, la force de frappe de la saga ne faiblit pas, avec, rien que cet automne, un jeu vidéo (Dragon Ball Sparking Zero) et une nouvelle série animée (Dragon Ball Daima).

Mélange de mythologie asiatique, d’arts martiaux, d’aventure et de science-fiction, l’univers de Dragon Ball s’est bien développé en 42 volumes et plusieurs centaines d’épisodes. De quoi ressortir quelques petites anecdotes plus ou moins connues sur cette œuvre majeure de la pop culture.

Pourquoi les personnages changent de cheveux quand ils se transforment

Lorsque Son Goku, le héros de Dragon Ball, doit se battre à pleine puissance, il se change en Super Saiyan, une forme plus puissante. Cette transformation iconique s’accompagne d’un changement physique, avec des cheveux d’un bon jaune criard. Ce choix, désormais iconique (d’autres transformations plus puissantes s’accompagneront plus d’une coloration bleue, rouge ou blanche), vient à la base d’un besoin pratique.

Le mangaka Akira Toriyama a trouvé cette idée pour dessiner plus rapidement les scènes de combat. Dans un manga en noir et blanc, des cheveux blonds, c’est du temps gagné pour lui et ses assistants, qui ont moins de choses à encrer.

Le « Club Dorothée » n’a jamais pu diffuser la fin de la série (à cause de Ségolène Royal)

Si Dragon Ball (et certains diraient même les mangas tout court) est aussi connu en France, c’est grâce au « Club Dorothée ». Le programme de TF1, produit par AB Productions, a importé dès les années 1980 de nombreuses séries japonaises. Dragon Ball Z, la deuxième moitié de l’anime, devient l’un des dessins animés phare de l’émission, et ramène un public considérable. En 1992, les audiences du « Club Dorothée » dépassent 1,5 million de téléspectateurs le mercredi matin, rapporte un article du Monde.

Mais l’enthousiasme n’est pas partagé par tout le monde, Ségolène Royal en tête. Elle fait campagne pour dénoncer l’arrivée de programmes jugés « violents » et « sans scénario » dans les émissions pour enfants. Elle en écrit même un livre : Le ras-le-bol des bébés zappeurs. Si le « Club Dorothée » censure pourtant une partie de ses programmes, y compris des scènes de Dragon Ball, la polémique persiste. La série cesse d’être diffusée en France en novembre 1996, un an avant la fin du « Club Do » et avant sa conclusion. Le public français devra passer par d’autres canaux : DVD, chaînes du câble ou de la TNT.

Un doubleur américain s’est déjà évanoui à force de crier

Dragon Ball c’est intense, avec des bagarres, du sang et des cris. Peut-être un peu trop de cris justement : Sean Schemmel, le doubleur américain de Son Goku, a déjà confié s’être évanoui en studio d’enregistrement à force de s’époumoner. « C’était dans Dragon Ball GT [un spin-off], a-t-il raconté dans un échange avec des fans en convention, partagé sur YouTube et Reddit. J’étais fatigué et j’ai complètement sous-estimé la quantité d’air qu’il me fallait, et je suis tombé. »

C’est l’anime qui a le plus influencé le rap

A première vue, il n’y a rien de très hip-hop et rap dans Dragon Ball, si ce n’est l’époque fin 1980-début 1990. Pourtant, c’est un univers auquel font constamment référence ces genres musicaux. En 2020, le compte RapMinerz, spécialiste des analyses data, a publié une infographie sur le sujet : 763 références dans des textes français, couvrant 626 titres et 326 artistes.

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De Doc Gynéco qui se compare à « Végéta le super guerrier de l’espace » à Rohff qui intitule un morceau entier Broly, il y en a pour tout le casting et tous les personnages. Aux Etats-Unis aussi, Soulja Boy, Frank Ocean ou Childish Gambino case des références à Goku ou sa transformation en Super Saiyan.