Créé à Toulouse, un « ultra-satellite » permettra d’avoir une longueur d’avance sur les catastrophes naturelles
C’est une révolution dans le milieu de la météo et une innovation mondiale grâce à la coopération des pays européens. A l’heure où les catastrophes naturelles s’intensifient, les équipes d’Airbus Defense and Space et le Cnes de Toulouse ont créé un nouveau sondeur atmosphérique qui sera capable d’affiner les prévisions.
Le projet IASI-NG a mis dix ans à voir le jour. Il s’agit « d’un instrument très complexe avec 30.000 pièces qui permettra d’analyser certains composants de l’atmosphère depuis l’Espace », précise à 20 Minutes Hervé Marcille, ingénieur aérospatial chez Airbus Défense and Space.
Remplacer les satellites de 2006
Le méga satellite ultra-performant va remplacer ceux de première génération qui ont quitté la Terre en 2006. Accroché au satellite METOP-SG A, cet instrument de pointe va recueillir des informations bien plus exactes concernant les éléments de l’atmosphère grâce à une technologie brevetée à partir d’infrarouges. Il donnera des détails concernant les températures, le trou de la couche d’ozone, les gaz à effet de serre, la pollution, l’humidité ou les particules suspendues dans l’air.
Appréhender le climat avec plus de précision
« Grâce à ce nouvel outil, nous allons pouvoir récolter des données bien plus précises qui sont extrêmement importantes pour les scientifiques, les climatologues et météorologues. Nous allons pouvoir davantage appréhender les changements climatiques », explique Sophie Moraud, chef de projet chez Airbus Defense and Space.
Ce système devrait permettre de mieux comprendre et donc éventuellement d’anticiper les événements climatiques. Metop-SG A1 et IASI-NG devraient quitter Toulouse quelques mois pour rejoindre la Guyane avant de décoller dans la fusée Ariane 6 en 2025. Les premières données devraient être récoltées en 2026.