« Dune : Prophecy » : Que vaut la série, et peut-on la regarder sans avoir vu les films ?

On l’a longtemps attendue, elle est enfin là. Dès ce lundi 18 novembre, les fans de l’univers Dune, le roman de Franck Herbert mis en images dans les deux films (bientôt trois) de Denis Villeneuve, pourront découvrir la série Dune : Prophecy sur Max. Point de Timothée Chamalet et de Zendaya à l’horizon, la série est un préquel dont l’intrigue se situe environ 10.000 ans avant l’ascension de Paul Atréides, et est adaptée du roman La Communauté des sœurs, coécrit par Brian Herbert, le fils de l’auteur.

Mais que vaut la série ? Souffre-t-elle la comparaison avec les films ? Peut-on la regarder si on n’a rien suivi aux films de Denis Villeneuve ? 20 Minutes, qui a vu les premiers épisodes, vous répond sans spoiler.

Un univers fidèle

Pour les fans de Dune, pas de dépaysement : l’univers est fidèle aux films. On y retrouve les intrigues et luttes de pouvoir qui agitent l’Imperium naissant, les familles Atréides et Harkonnen, l’exploitation de l’épice et les vers des sables de la planète Arrakis, ainsi que la Voix des Bene Gesserit.

L’intrigue se concentre d’ailleurs sur la création de cet ordre mystico-religieux de femmes puissantes qui murmurent à l’oreille des dirigeants, et qui peuvent contrôler les gestes de leur interlocuteur en utilisant leur Voix et savoir qui ment et qui dit la vérité. Et démarre avec les sœurs Harkonnen, Valya et Tula, bien décidées à rétablir l’honneur de leur patronyme et à placer l’un des leurs sur le trône. C’est d’ailleurs Valya, ancêtre des méchants Harkonnen des films, qui raconte l’histoire. Devenue Bene Gesserit, son ascension est lancée par la première Révérende mère de l’ordre, elle est la toute première à utiliser la Voix et elle assoit son pouvoir dans le sang. L’intrigue est dense, et déploie une large galerie de personnages, donc il faut rester concentré.

Visuellement, sans avoir les moyens colossaux des productions de Villeneuve, la série met quand même une belle claque et ne souffre pas la comparaison avec les films. Max a sorti les grands moyens et à l’écran, ça se voit. La série est tout simplement belle, et vraiment agréable à regarder.

Accessible aux profanes

Vous n’avez pas vu les films et vous vous demandez si la série vaut le coup d’être regardée ? Pas de panique, c’est tout à fait possible. Si les aficionados retrouveront des noms et un univers familiers, la série est tout à fait accessible aux profanes, puisque son intrigue remonte aux origines de Dune. Quelques décennies plus tôt, le soulèvement des intelligences artificielles a mené à une guerre remportée par les humains, qui ont depuis banni le recours aux machines pensantes. Les vaisseaux spatiaux sont toujours là, mais pas question de recourir à des machines trop sophistiquées.

Et côté casting, la série affiche une distribution 5 étoiles. Vue dans la série Chernobyl, Emily Watson en mère supérieure des Bene Gesserit accro au pouvoir et assoiffée de vengeance livre une performance époustouflante. Tout comme Mark Strong, vu dans Zero, dark, thirty ou Kigsman, impeccable en empereur au pouvoir fragile. Mention spéciale aussi à Travis Fimmel, alias Ragnar Lothbrok dans la série Vikings, parfait en guerrier dur à cuire doté de pouvoirs surnaturels, qui donnera du fil à retordre aux Bene Gesserit.

Ainsi, que l’on soit incollable sur Dune ou que l’on n’y connaisse rien, si vous aimez les intrigues à suspense et les luttes de pouvoir façon Game of Thrones, et que vous êtes amateur de SF, alors vous allez adorer Dune : Prophecy.