Guerre en Ukraine : Moscou accuse les Etats-Unis de « jeter de l’huile sur le feu », Zelensky sur le champ de bataille
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce lundi, 999e jour de guerre.
L’info du jour
Alors que les Etats-Unis ont autorisé, pour la première fois, l’Ukraine à utiliser leurs missiles de longue portée contre la Russie, Moscou a accusé Washington de « jeter de l’huile sur le feu », mettant en garde contre une « nouvelle montée des tensions ».
Si certains des médias estiment que le feu vert américain pourrait se limiter à des frappes dans la région russe de Koursk, où les troupes nord-coréennes seraient déployées, la Russie a déjà promis une « réponse appropriée » sur le front, voilant à peine ses menaces. « Cela signifierait la participation directe des États-Unis » a estimé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, ajoutant que cela engendrerait un « changement radical de l’essence et la nature même du conflit ». « La réponse se fera sentir », assure-t-elle.
Pendant ce temps, Volodymyr Zelensky reste prudent. « Les frappes ne se feront pas à l’aide de mots », indique-t-il au moment de se rendre sur le front pour mobiliser ses troupes et de redonner de l’espoir aux soldats, même si des militaires estiment que l’aide américaine, tant de fois sollicitée, « arrive probablement trop tard ». Le président ukrainien a entamé une tournée, se rendant ce lundi à Pokrovsk, actuellement la principale cible des attaques russes dans le Donbass, puis à Koupiansk, une ville que les Russes avaient occupée en 2022 et dans laquelle ils ont brièvement pénétré la semaine passée.
La phrase du jour
« Les Etats-Unis soutiennent fortement la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Tout le monde autour de cette table, à mon avis, devrait faire de même. » »
A deux mois de laisser les commandes de la Maison-Blanche à Donald Trump, Joe Biden a appelé lundi les pays du G20 à soutenir la « souveraineté » de l’Ukraine.
Le chiffre du jour
10. Au moins dix personnes sont décédées ce lundi dans un bombardement survenu sur le centre historique d’Odessa, selon un bilan provisoire qui pourrait s’alourdir dans les prochaines heures. Sept policiers, un soignant et deux habitants de la ville figurent parmi les victimes, a indiqué le gouverneur régional. Quarante-sept autres personnes ont été blessées.
D’après l’armée de l’air ukrainienne, ce sont les éclats d’un projectile russe abattu qui sont tombés sur un quartier d’habitation. « J’ai vu l’horreur », a témoigné auprès de l’AFP Andriï, qui avait quitté la ville de Kherson pour être « au calme ». « Mais comme le montre la situation ces dernières semaines, c’est pareil qu’à Kherson. Les gens meurent tous les jours… », souligne-t-il, tandis qu’Olena, une habitante, explique que « c’était effrayant ».
La tendance du jour
Des armes chimiques ont-elles été utilisées en Ukraine ? Le doute est soulevé ce lundi par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. L’OIAC atteste avoir découvert du gaz lacrymogène antiémeute dans des échantillons fournis par l’Ukraine. « Les résultats des analyses de ces échantillons menées par deux laboratoires, séparément et indépendamment, indiquent que la grenade trouvée dans la tranchée et l’échantillon de sol prélevé contenaient l’agent antiémeute 2-chlorobenzylidènemalononitrile, connu sous le nom de CS », précise-t-elle.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
La Convention sur l’interdiction des armes chimiques interdit l’utilisation d’agents de lutte antiémeute, dont le gaz CS, « en tant que moyens de guerre ». C’est la première fois que son utilisation dans des zones où des combats se déroulent en Ukraine. L’organisation a toutefois souligné que son rapport « ne cherchait pas à identifier la source ou l’origine du produit chimique toxique », alors que la Russie et l’Ukraine se sont mutuellement accusées d’avoir utilisé des armes chimiques.