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Guerre en Ukraine : « Nuit infernale » sous les bombes à Kiev, François Hollande tacle Donald Trump

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce dimanche, 998e jour de guerre.

L’info du jour

Le réseau énergétique ukrainien, déjà très fragile, a fait face dimanche à l’une des plus importantes attaques russes de ces derniers mois, des frappes faisant 10 morts et une vingtaine de blessés à travers le pays, selon les autorités. Ces frappes se produisent au moment où l’Ukraine, en difficulté sur le front, craint de perdre le soutien américain avec le retour prochain de Donald Trump à la Maison Blanche.

« Une attaque combinée massive a visé toutes les régions de l’Ukraine » et ciblé « notre infrastructure énergétique », a déclaré le président Volodymyr Zelensky, faisant état de 120 missiles et 90 drones lancés. C’était une « nuit infernale », a estimé le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne Iouriï Ignat, selon lequel la défense antiaérienne a abattu 144 de ces cibles. Le ministère russe de la Défense a affirmé de son côté avoir atteint « toutes » ses cibles lors d’une attaque massive contre des « infrastructures énergétiques essentielles ».

La phrase du jour

« « Ce n’est pas la paix qu’il (Donald Trump) prépare, c’est la capitulation de l’Ukraine. » »

Le président élu des Etats-Unis Donald Trump, qui a promis de mettre fin en 24 heures au conflit entre Kiev et Moscou, prépare en fait la « capitulation de l’Ukraine », selon François Hollande. Sur le dossier ukrainien, Donald Trump « va cesser d’aider » Kiev, « ce qui va poser un problème de déséquilibre de force », prédit l’ancien président.

Dans le cadre d’une conférence de paix, il va ensuite donner « à Vladimir Poutine tout le terrain qu’il a acquis » depuis les offensives russes de 2014 et de 2022, « et puis il dira aux Européens : « pour le reste, c’est à vous de garantir la sécurité de l’Ukraine, si vous le pensez nécessaire, et c’est à vous d’aider l’Ukraine pour sa reconstruction » », a ajouté l’ancien hôte de l’Elysée, interviewé sur Radio J.

Le chiffre du jour

Au moins 1.000. Plusieurs centaines de partisans de l’opposition russe en exil, menés notamment par Ioulia Navalnaïa, ont défilé ce dimanche à Berlin contre la guerre en Ukraine et contre Vladimir Poutine, une manifestation destinée à relancer leur mouvement affaibli.

Cette marche protestataire, qui a valeur de test pour les opposants russes, s’est élancée aux cris de « Non à la guerre », « la Russie sans Poutine » ou « la Russie sera libre », ont constaté des journalistes de l’AFP. La marche de Berlin, ville qui accueille foule d’exilés et d’opposants russes, prévoit de finir devant l’ambassade russe. Les organisateurs ont estimé jusqu’à 2.000 le nombre de participants qui défilent sous un ciel menaçant.

La tendance du jour

Aucun appel téléphonique n’est en mesure d’arrêter l’agression russe en Ukraine, a déclaré dimanche le Premier ministre polonais, deux jours après un appel controversé du chancelier allemand au président russe Vladimir Poutine. « Personne n’arrêtera Poutine avec des appels téléphoniques », a écrit Donald Tusk sur le réseau social X.

Une remarque directement adressée à Olaf Scholz, le chancelier allemand critiqué pour son récent entretien avec Vladimir Poutine. « Aucune décision ne sera prise par-dessus la tête de l’Ukraine », a rassuré celui qui se rêve en « chancelier de la paix » avant de partir au G20 au Brésil. A la traîne dans les sondages alors que des élections anticipées semblent inéluctables, le chancelier allemand tente de reconquérir une opinion publique inquiète de l’enlisement de la guerre en Ukraine et des moyens qu’y consacre l’Allemagne.