Black Friday : Acheter un aspirateur-robot, c’est maintenant, oui, mais à quel prix ?
Grand ménage sur les prix ! C’est l’heure du repérage pour les équipements que l’on espère pouvoir s’acheter à la faveur du Black Friday et de ses promotions parfois monstres. Si un aspirateur-robot fait partie de votre wishlist, l’occasion de vous offrir l’allié de choc pour entretenir vos sols (comme près de 500.000 Français chaque année désormais) est sans doute là. Quelle machine, à quel prix ? Quels pièges éviter ? 20 Minutes vous aide à préparer votre achat.
Le Covid pour booster les ventes
2020, l’année du Covid. Claquemurés dans leur intérieur qu’ils en profitent pour bichonner, les Français s’équipent massivement d’appareils électroménagers. Parmi eux, les aspirateurs-robots dont les ventes explosent : 435.000 unités écoulées en un an (source : Gifam), deux fois plus qu’en 2019. Ou plutôt : « explosent enfin » ! 18 après le Roomba (l’aspirateur robot du pionnier d’iRobot), les consommateurs semblent désormais se laisser séduire par ces petites machines autonomes qui prétendent faire le ménage à leur place. Il faut surtout dire qu’elles ont beaucoup évolué…
Des robots qui tendent vers la totale autonomie
Là où quelques années plus tôt les robots se contentaient d’aspirer les sols de façon aléatoire (au risque de laisser certaines parties d’une pièce non traitées), la plupart des modèles sont de vrais remèdes contre la saleté. Ils sont aujourd’hui équipés de LiDAR (ou télédétection laser) qui leur permet de cartographier leur intérieur ; peuvent reconnaître des objets pour les éviter dans leur course folle pour des sols impeccables grâce à l’IA ; sont connectés à une application pour être pilotés à distance… Certains aspirateurs-robots plus haut de gamme aspirent et lavent en même temps. N’en jetez plus !
« Pour le consommateur, l’objectif est de se décharger d’une tâche ménagère contraignante. Désormais, la promesse des aspirateurs-robots est de mieux en mieux tenue avec des machines autonomes qui ne nécessitent pratiquement plus d’intervention humaine », note Cédric Sabatry, chef de produit traitement du sol chez Darty.
En filigrane, l’arrivée en France de fabricants chinois (Roborock, Ecovacs, Dreame, Neato…) dope le marché, avec des appareils experts aux qualités déjà éprouvées en Asie et aux tarifs compressés.
Des prix qui varient de 100 à plus de 1.500 euros
Du coup, on trouve aujourd’hui à la vente des aspirateurs-robots avec des prix variant de 100 euros pour un basique (aspiration seule), à 1.500 euros pour un-qui-fait-tout (aspiration, lavage, auto-nettoyage…). Voire davantage.
« 100 euros, c’est le prix de base pour un simple aspirateur, sans station d’accueil, sans cartographie, mais avec une technologie qui a bien fonctionné… à une époque », confirme Cédric Sabatry. Intéressant ? Pas forcément. Ou alors pour amuser le chat, car ce type d’aspirateur risque d’être rapidement déceptif, tant ses fonctions restent basiques…
En misant 300 euros sur la machine, on accède à un aspirateur avec télémètre laser. Le petit robot va apprendre à connaître son environnement, à passer (presque) partout, tandis que son utilisateur pourra définir dans une application les seules pièces qu’il est nécessaire de nettoyer, la fréquence de passage, et les zones ou obstacles à éviter (comme les tapis, les gamelles des animaux de compagnie…).
C’est par exemple le cas du Rowenta X-Plorer Série 75 RR768WH, lancé à 499 euros, mais désormais vendu sous la barre des 300 euros. Il est même possible d’associer à ce modèle une lingette microfibres humide pour un petit lavage, mais celle-ci est statique et non vibrante.
À 300 euros se profilent également les premiers aspirateurs-laveurs avec station de vidage pour la poussière, comme le tout nouveau Tapo RV20 Max Plus : une fois le ménage fait, l’appareil vide les saletés amassées dans un sac. À 400 euros émergent les modèles laveurs à serpillières rotatives, avec station de vidage de poussière, réservoir d’eau propre/usée, comme le Xiaomi Robot Vacuum X20 +. Bonne affaire avec le Freo de Narwal (promis par son fabricant à 439 euros pour le Black Friday, au lieu de 599 euros !), un aspirateur laveur avec station de remplissage/vidange d’eau et serpillières auto-nettoyantes/auto-séchantes…
Des appareils encombrants qu’il faut accepter
« Les prix peuvent monter jusqu’à 1.500 euros pour les modèles les plus performants », constate le chef de produit traitement du sol chez Darty. Dernier exemple en date, le Roborock Qrevo Curv, un aspirateur robot-laveur qui semble cocher toutes les cases, dont celle de l’efficacité de l’aspiration et du lavage (vendu 1.499 euros, son tarif tombe à 1099 euros à l’occasion du Black Friday!). Sa station aux contours arrondis se paye même le luxe d’un certain esthétisme !
Car il n’est pas toujours facile d’intégrer ces machines de plus en plus encombrantes dans nos intérieurs. « Il faut accepter un objet qui n’est pas toujours esthétique. Mais il est difficile d’avoir et le confort d’usage, avec une machine performante dont on ne se souciera que toutes les 3 semaines, et un beau produit à la fois », consent Cédric Sabatry. En attendant que davantage d’aspirateurs-robots, comme le Dreame X40 Master Robot (1.699 euros) puissent s’oublier en se cachant dans une buanderie ou en s’intégrant dans un meuble de cuisine (en étant connectés à une arrivée et une évacuation d’eau). Une piste d’avenir, sans doute.
Ce qui n’exclue cependant pas les petites interventions humaines (pour décrasser l’appareil régulièrement, remplacer ses accessoires…).
Choisir entre attentes et moyens
D’où la nécessité, outre son budget, de parfaitement considérer ses besoins entre le nettoyage d’appoint et le nettoyage complet. « Il faut mettre le curseur entre ses attentes et ses moyens. C’est un investissement conséquent, voire très conséquent », confirme l’expert Darty. Et ne pas oublier qu’aussi perfectionné soit-il, un aspirateur-robot ne monte pas encore les escaliers, ne passe pas sous la plupart des meubles, a besoin de temps pour travailler (2 heures pour 100 m2, environ), est limité dans les coins et a besoin, lui aussi, d’être entretenu !