Rouen : Le maire socialiste Nicolas Mayer-Rossignol révèle être atteint d’un cancer de la vessie
Il a choisi le Movember, ce mois pour sensibiliser le public aux cancers masculins et encourager les dépistages précoces, pour révéler sa maladie. Dans une longue lettre publiée sur les réseaux sociaux, Nicolas Mayer-Rossignol, maire socialiste de Rouen (Seine-Maritime) a annoncé ce mercredi être atteint d’un cancer de la vessie. « Je n’ai pas voulu en parler publiquement plus tôt, raconte-t-il. Ce type de cancer touche généralement les hommes âgés, fumeurs ou ayant travaillé dans le monde des hydrocarbures. Pas mon profil. J’ai donc pensé que c’était « la faute à pas de chance », un événement ponctuel qui serait vite derrière moi. Ce n’est pas le cas ».
Premier secrétaire délégué du Parti socialiste, le maire de Rouen, âgé de 47 ans, a été diagnostiqué d’une première tumeur cancéreuse de la vessie début 2022. Opéré en février 2022, il a suivi une première immunothérapie de plusieurs mois avant d’être de nouveau opéré en avril 2023 pour une première récidive de plusieurs tumeurs. Après une seconde récidive et une troisième opération en juin dernier, il achèvera dans quelques jours son troisième cycle d’immunothérapie « qui sera je l’espère le dernier ».
Un plan d’action auprès des agents de la ville
N’ayant « pas de métastases », il se dit aujourd’hui « en bonne santé » même si la maladie a « eu des conséquences importantes » sur sa vie de famille et celle de ses proches. « Mais elle ne m’a en aucun cas empêché de travailler ni d’agir » en tant qu’élu, affirme-t-il, remerciant ses concitoyens qui lui ont permis « de combattre l’angoisse et l’isolement ».
« Au-delà de (s) a situation personnelle », Nicolas Mayer-Rossignol veut surtout alerter briser le tabou du cancer qui touche chaque année des centaines de milliers de Français et de Françaises. Il annonce ainsi dans sa la lettre « un plan d’actions » pour les agents de la ville et de la métropole de Rouen pour « lutter contre l’isolement des personnes durant leur maladie », « faciliter le retour à l’emploi » et « développer un écosystème professionnel bienveillant, sensibilisé et accueillant ».
Cinq fois plus de cancers de la vessie en Seine-Maritime
L’élu socialiste a par ailleurs indiqué que son cancer n’était « pas d’origine génétique » mais « le résultat d’une mauvaise santé environnementale » (qualité de l’eau, de l’air, de l’alimentation). « Juste un chiffre. Le cancer que j’ai, il y en a cinq fois plus en Seine-Maritime qu’en France, en moyenne nationale », a-t-il déclaré lors d’un point presse, assurant se battre « afin d’améliorer la qualité de vie dans notre agglomération ».
Dans un message publié sur X, Olivier Faure a salué « le combat courageux » de son collègue. « Le cancer ne doit plus être un tabou. Merci pour l’exemple et espoir », a indiqué le premier secrétaire du Parti socialiste.