Des policiers pour remplacer les gardiens de la prison de Merksplas en grève
La quasi-totalité des gardiens de la prison de Merksplas (Anvers) se croisent les bras depuis lundi 22h00. La surveillance des détenus est donc assurée jusqu’à ce mardi soir par la police locale. Les syndicats chrétien ACV, socialiste ACOD et libéral VSOA protestent contre la normalisation des agressions verbales et physiques à l’intérieur des murs de la prison.
- Publié le 12-11-2024 à 11h04
« Un peu plus de 50 agents pour quelque 420 prisonniers seront déployés au cours des 24h00 (de l’action de grève) » afin d’assurer un service minimum, a indiqué la zone de police Noorderkempen.
La nouvelle directrice générale de l’administration pénitentiaire, Mathilde Steenbergen, effectue depuis le début du mois de septembre de nombreuses visites sur le terrain, selon les syndicats, qui apprécient ces efforts. Fin octobre, Mme Steenbergen a laissé entendre qu’elle souhaitait étudier la possibilité d’introduire des quotas dans les prisons. En cas de dépassement d’un certain seuil, la prison pourrait alors mettre une halte-là à toute nouvelle entrée.
Par ailleurs, l’une des mesures envisagées par l’administration pénitentiaire est l’application d’un « congé pénitentiaire prolongé » pour les criminels sans statut de séjour valable. Bien que cette mesure ne représente pas une solution permanente, les syndicats sont ouverts à la discussion.
Au total, la Belgique compte 12.500 détenus, parmi lesquels plus d’une centaine dorment à même le sol dans les prisons belges. Cette surpopulation, dénoncée à maintes reprises par les syndicats, mène régulièrement à des comportements agressifs, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des cellules. À travers cette action de grève, les syndicats espèrent faire bouger les choses.