Congestion portuaire : Le Ministère prend une mesure d’urgence contraignante, mais nécessaire
Face à une congestion persistante dans plusieurs ports algériens depuis plusieurs mois, le ministère des Transports a décidé de mettre en œuvre des mesures d’urgence. L’objectif est de réduire les temps d’attente des navires à 24 heures maximum, et ainsi limiter les coûts supplémentaires, souvent exorbitants et réglés en devises étrangères.
Selon une note interne du ministère des Transports, datée du 4 novembre 2024, les agents maritimes sont désormais tenus de rediriger les navires vers d’autres ports moins engorgés en cas de congestion dans le port d’origine.
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Cette mesure fait suite à une décision du Conseil des ministres en juin dernier, qui visait à mettre en place un mécanisme de coordination pour fluidifier le trafic maritime et réduire les délais d’attente.
Le gouvernement algérien prend des mesures d’urgence pour désengorger les ports
Si cette mesure devrait permettre de réduire les coûts liés aux temps d’attente prolongés en mer, elle pourrait en engendrer de nouveaux pour les importateurs. En effet, le transport des marchandises depuis le nouveau port d’arrivée jusqu’à leur destination finale pourrait entraîner des frais supplémentaires.
Rappelons que les ports d’Alger, Oran, Béjaïa et Skikda sont particulièrement concernés par cette congestion. Cette situation avait poussé la compagnie maritime française CMA CGM à appliquer, il y a quelques mois, une surcharge de 150 euros par conteneur de 20 pieds à destination de ces ports.
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Cette décision du ministère des Transports, bien que contraignante pour les opérateurs maritimes, s’avère nécessaire pour désengorger les ports et fluidifier les échanges commerciaux.
En résumé, pour faire face à la congestion persistante dans plusieurs ports algériens, le gouvernement a décidé de mettre en place un mécanisme de redirection obligatoire des navires vers d’autres ports moins engorgés.
Cette mesure, bien que susceptible d’engendrer des coûts supplémentaires pour les importateurs, devrait à terme permettre de fluidifier le trafic maritime et de réduire les coûts liés aux temps d’attente prolongés.
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