France

OL-ASSE : Ce premier Top 5 des Lyonnais en Ligue 1 depuis plus de deux ans est-il significatif ?

Au Parc OL,

« Jusqu’ici c’est plutôt pas mal, c’est mieux que l’année dernière. » Corentin « obvious » Tolisso a frappé dimanche soir au moment de commenter l’arrivée dans le Top 5 de Ligue 1 de l’Olympique Lyonnais. Il y a un an jour pour jour, après 11 journées de championnat là aussi, la bande à Alexandre Lacazette n’avait en effet toujours pas remporté le moindre match et elle agonisait en tant que lanterne rouge promise à la Ligue 2. Vous connaissez la suite de ce blockbuster à la lyonnaise : l’inconnu Pierre Sage va succéder à un Fabio Grosso hors du coup, et il va peu à peu redonner vie à l’OL, au point de qualifier le club en Ligue Europa (6e).

Mais après ce derby remporté (1-0) avec panache puis souffrance dimanche (1-0), quelle importance accorder à ce symbolique Top 5 dans lequel s’installe l’OL, en lieu et place de l’OGC Nice ? A priori pas grand-chose nous répondrez-vous, à 23 journées de la fin du championnat, et 11 points de retard sur le PSG. Et pourtant, comme le relève le compte Stats Foot sur X, c’est la première fois depuis le 11 septembre 2022 que l’OL retrouve un tel rang.

Une défaite (imméritée) sur les dix derniers matchs

Ça signifie que pendant plus de deux ans et 75 journées de Ligue 1 consécutives, les Lyonnais ont été hors de la course à la Ligue des champions, pourtant leur objectif vital chaque été. Un petit coup d’œil à la compo de la fine équipe du 11/09/22 s’impose. Sous les ordres de Peter Bosz, on retrouvait pour cette défaite (2-1) à Monaco Thiago Mendes, Karl Toko Ekambi, mais aussi Tetê, Romain Faivre et Jeff Reine-Adélaïde. De quoi nous donner une sérieuse indication quant à la longévité de cette série noire du côté lyonnais.

L’OL s’est-il suffisamment reconstruit pour que ce Top 5 ne soit pas qu’un one shot ? Disons que les résultats récents révèlent une véritable cohérence sous Pierre Sage : il n’y a ainsi eu qu’une défaite sur les dix derniers matchs officiels des Lyonnais, et il s’agissait en plus d’un braquage de Besiktas en Ligue Europa, après une prestation de l’OL convaincante mais sans finition (0-1). Ceci dit, Pierre Sage est bien conscient qu’il n’y a eu que deux mi-temps correctes sur quatre dans la semaine : la deuxième à Hoffenheim (2-2) mais surtout la première dimanche.

« On ne joue qu’une mi-temps, c’est un peu désolant »

« Il faut faire évoluer la mi-temps qui n’est pas bonne, note ainsi l’entraîneur lyonnais. Pour enchaîner les performances, il faut s’occuper de notre jeu qu’on doit stabiliser. Ce soir, dans l’initiative offensive, on était beaucoup moins consistant après la pause et on a reculé. On est retombé dans nos travers. Il y avait une joie très mesurée dans le vestiaire à la fin du derby parce qu’on s’est fait peur. » En 4-3-3, en 4-2-3-1 avec l’entrée d’Ernest Nuamah à la 65e, puis de nouveau en 4-3-3, le constat de Pierre Sage était globalement le même.

« Notre jeu offensif était découpé en deuxième période et on n’arrivait plus à défendre en avançant », regrette-t-il. Du côté du capitaine Alexandre Lacazette, auteur de son premier but de la saison à domicile, il n’y avait pas des milliers d’explications à cette extinction des feux généralisée à mi-parcours : « Comme souvent, on ne joue qu’une mi-temps, c’est un peu désolant. On ne rentre pas bien dans nos mi-temps, je ne sais pas pourquoi. Peut-être qu’on avait la peur de prendre un but ».

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« A nous de viser encore plus haut »

La dimension électrique du derby a pourtant donné l’impression de transcender l’OL à domicile pendant quasiment tout le premier acte. « Ça a été compliqué sur la seconde période mais contrairement au match d’Hoffenheim, on a cette fois réussi à tenir dans les moments difficiles, nuance Corentin Tolisso. Ça montre qu’on a un groupe avec du caractère et de la personnalité. »

Notre dossier sur l’OL

Et évidemment de l’ambition, avec Alexandre Lacazette bien présent sur le dossier, alors que Monaco (2e) se trouve à cinq points, Marseille (3e) à deux longueurs et Lille (4) à un point. « C’est bien mais on peut encore mieux faire, insiste l’ancien Gunner. Il ne faut pas se contenter de cette 5e place. A nous de viser encore plus haut. » Attention, avoir ouvertement annoncé jouer le titre cet été n’est plus une franche réussite côté marseillais.