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Ballon d’or 2024 : « Que voulez-vous que je vous dise ? », Rodri commente l’absence du Real Madrid à la cérémonie

C’est une tradition annuelle pour le vainqueur du Ballon d’or, et Rodri n’a pas dérangé à la règle. Le joueur espagnol, préféré pour quelques points à Vinicius Junior par les jurés, a accordé une longue interview à France Football, dans laquelle il est notamment revenu sur les quelques heures qui ont précédé sa victoire et sur l’attitude pour le moins discutable du Real Madrid.

Était-il au courant qu’il allait l’emporter en prenant l’avion depuis Manchester ? « Ah non, pas du tout. J’ai d’ailleurs été surpris que tout le monde me demande ça. Personne ne m’a jamais rien dit avant la cérémonie. Je savais depuis longtemps que ce serait la règle cette année. À mon avis, ce parti pris de ne rien dévoiler jusqu’au verdict final est une excellente chose. Pour être tout à fait précis, à la mi-journée quand nous nous apprêtions à embarquer, on a reçu plusieurs messages d’amis nous disant que le Real Madrid ne viendrait pas. Ma première réaction a été : je n’y crois pas, ce sont juste des fake news. En atterrissant à Paris, encore plus de messages me félicitant. Là, j’ai commencé à penser : waouh ! »

Il n’était pas au courant de sa victoire

Le manque de classe du Real, justement, comment l’a-t-il vécu ? « Que voulez-vous que je vous dise ? Que j’aurais préféré que tout le monde soit présent ? Évidemment que oui. Il manquait le deuxième, le troisième, le quatrième, etc. Nous voulons tous les meilleurs joueurs de la planète présents à une telle soirée. […] Je me dois de respecter la décision de tout le monde. Même si je n’aurais pas agi de la même façon. Mais ils font ce qu’ils veulent ».

Une réponse politiquement correcte, qui s’est toutefois accompagnée d’un petit tacle gentiment appuyé un peu plus loin dans l’entretien : « Quand on reconnaît votre valeur à un très haut niveau, vainqueur final ou non, c’est bien de venir. D’ailleurs, il y a aussi l’aspect collectif qui me tient à cœur. Par exemple, l’an passé, Erling (Haaland) était en position de gagner, bien davantage que je ne pouvais l’être, se souvient-il. J’ai eu aussi envie de venir pour le soutenir dans ce moment qui reste à part. Savoir gagner mais aussi savoir perdre, c’est important. » A bon entendeur.