Guerre en Ukraine : En attendant la « paix juste » de Trump, un « touché coulé » en mer Caspienne

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mercredi, au 987e jour du conflit.

Le fait du jour

Volodymyr Zelensky a été l’un des premiers dirigeants mondiaux à féliciter Donald Trump mardi matin pour sa « victoire impressionnante ». Difficile de faire moins, tant le sort de l’Ukraine et ses moyens de poursuivre la guerre contre la Russie dépendent de cet homme qui s’est vanté de pouvoir régler le conflit « en 24 heures » et envisage de réduire les dépenses que consacre son pays à l’Otan.

Globalement, la victoire du milliardaire américain a plongé les Ukrainiens dans l’angoisse. « Il n’y aura plus de soutien » américain, s’inquiète Natalia, une quinquagénaire croisée dans rues de Kiev et qui fait référence aux dizaines de milliards de dollars d’aide militaire et financière que Washington et les membres de l’Otan ont fourni depuis le début de la guerre en 2022.

Le président Zelensky marche donc sur des œufs. Il dit espérer que la victoire de Trump aidera l’Ukraine à obtenir « une paix juste ». Autrement dit pas aux conditions déjà édictées par Moscou et qu’il considère comme une reddition. « J’apprécie l’engagement du président Trump en faveur de l’approche « la paix par la force » dans les affaires mondiales », a-t-il par conséquent écrit, prudemment, sur X.

La phrase du jour

« Nous avons répété à maintes reprises que les États-Unis étaient en mesure de permettre la fin de ce conflit » et Donald Trump sera jugé « sur des actes concrets ». »

Voilà la réaction sibylline de Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, à l’élection de Donald Trump. « Il est pratiquement impossible que les relations se détériorent davantage » avec les Etats-Unis, « elles sont à leur plus bas niveau historique. S’agissant de ce qu’il adviendra, tout dépendra des dirigeants américains », a-t-il encore dit, ajoutant que Vladimir Poutine n’avait pas prévu de féliciter le président élu des Etats-Unis. « N’oublions pas que nous parlons d’un pays hostile qui est directement et indirectement impliqué dans une guerre contre notre Etat. »

Le chiffre du jour

22. Le nombre d’années de prison dont a écopé un Russe, condamné en appel pour avoir, selon les services de sécurité russes (FSB), « tenté de saboter une ligne ferroviaire » dans le sud du pays après avoir été « recruté » par les services ukrainiens. Alexandre Dimitrenko, 32 ans, avait « été arrêté à son domicile » en mai 2022 alors qu’il avait « extrait un dispositif explosif d’une cache », à 500 kilomètres au sud de Moscou, selon le communiqué du FSB. « Il avait prévu de poser cet explosif sous la voie ferrée » dans la région de Voronej, frontalière de l’Ukraine, poursuivent les services de sécurité russes.

Les affaires pour « sabotage », « trahison » ou « terrorisme » se multiplient en Russie. Mardi, déjà, un autre homme a été condamné à douze ans de prison pour avoir tenté de saboter des armoires électriques sur réseau ferroviaire russe.

La tendance du jour

Loin de Washington et de la Floride, les hostilités se poursuivent sur le terrain où les Ukrainiens continuent à perdre du terrain sur le front oriental. Moscou a revendiqué ce mardi les prises d’Antonivka et de Maksimivka, deux villages situés au sud de Kourakhové, et au nord de Vougledar, forteresse ukrainienne tombée début octobre. Les troupes russes se rapprochent depuis plusieurs semaines par l’est et le sud de Kourakhové, une cité qui comptait environ 18.000 habitants avant le conflit, et qui abrite notamment à proximité un important gisement de lithium, un minerai rare. L’armée russe se trouvent actuellement aux portes des faubourgs est de cette ville, située à proximité d’un réservoir.

Plus habitués à frapper en mer Noire, les Ukrainiens tiennent aussi leur fait d’armes du jour en mer Caspienne, à 1.500 kilomètres de leur frontière. Ils ont annoncé y avoir effectué une première frappe réussie sur des navires russes, grâce à des drones explosifs aériens.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Cette attaque aurait touché les navires lance-missiles Tatarstan et Daguestan mouillant au large de la ville de Kaspiisk, dans le Caucase russe. Mais les autorités locales russes n’ont pas confirmé que des navires ont subi des dégâts, indiquant simplement qu’un drone ukrainien a été abattu.