Clerfayt (DéFI) dénonce le « fantasme flamand » de la fusion des zones de police bruxelloises et une « soif de pouvoir »
Le ministre bruxellois des Affaires étrangères, Bernard Clerfayt, n’est pas satisfait de la note de négociation sur les affaires intérieures du formateur fédéral Bart De Wever (N-VA), qui propose de fusionner les six zones de police bruxelloises en une seule, avec une unité de commandement. La note a été divulguée dans De Tijd et De Standaard.
- Publié le 18-10-2024 à 13h44
« Cette voie ne donnera aucun résultat, ni en termes d’échelle économique, ni en termes d’efficacité policière. Le principal problème de la police en Région bruxelloise est surtout le sous-financement par le niveau fédéral dans les grandes villes », affirme Bernard Clerfayt, qui parle d’un fantasme flamand qui revient sur le devant de la scène.
Si les forces de police bruxelloises recevaient le même financement fédéral que la moyenne belge, cela générerait 73 millions d’euros supplémentaires pour nos zones de police, a poursuivi le ministre DéFI. La police judiciaire devrait également être renforcée, alors que tant le parquet que les institutions communautaires et les services d’aide aux toxicomanes manquent de moyens.
Cette fusion est dénoncée tant par les chefs de police que par les syndicats et les autorités judiciaires, ajoute M. Clerfayt. En effet, le vrai problème est le sous-investissement important du gouvernement fédéral dans les zones de police urbaine.
« Cette obsession institutionnelle flamande cache mal la volonté ultime de fusionner les communes bruxelloises. Cette fusion ne vise qu’à satisfaire la soif de pouvoir et non à répondre à la réalité du terrain », conclut le DéFI’er.